Fast X

La familia est de retour dans cette première partie de l’ultime - pour l’instant - chapitre de la saga Fast And Furious ! Meilleur que le précédent opus, ce Fast X décomplexé joue la carte du grand spectacle turbo crétin mais généreux, et fait réapparaître des personnages comme par magie pour le plus grand bonheur des fans.

Amusant.

Louis Leterrier remplaçant Justin Lin (Le meilleur réalisateur de la franchise), pourquoi pas ? En honnête artisan, le metteur en scène français semble relever le défi avec un certain savoir-faire. En tous cas, ce Fast X est bien meilleur que le précédent opus. Faisant un lien direct avec l’acclamé épisode 5, cette première partie de l’ultime chapitre de la saga propose son lot de séquences d’action improbables et jouissives entrecoupées de barbecue et de palabres interminables. Un gros ventre mou pour un film qui garde ses meilleures idées en réserve pour le climax du 11 ? C’est ce que l’on se dit, même si l’on ne se sent pas non plus frustrés : le spectacle est de –relative - qualité et l’on retrouve avec plaisir (et suspension d’incrédulité) de nombreux et familiers personnages.

Le phénomène Âge De Glace est à l’œuvre : à chaque épisode, on rajoute des protagonistes. Ici, Jason Momoa en bad guy queer donne l’impression de s’amuser comme un fou, et John Cena - qui comme la tradition le veut passe de grand méchant à gros nounours gentil l’épisode suivant - possède un immense capital sympathie. Vin Diesel, très premier degré, ne semble pas jouer dans le même film. Restez d’ailleurs pendant le générique pour y voir une scène surprise donnant le sourire, avec la cascade la plus impressionnante du long-métrage. Cette saga, qui brise un peu plus à chaque épisode les conventions et la logique, est unique en son genre. Ce dixième film n’est certes pas franchement original, mais il est largement divertissant !

On ne vous surprendra pas : le bluray de Fast X est impeccable. Cette saga a de toutes manières toujours fait forte impression en vidéo, surtout à la sortie du premier film en DVD. Que dire de l’image si ce n’est que l’on est proche de ce que peut faire de mieux le format ? Il est évident que l’UHD doit être encore plus beau, mais le niveau de définition, de nuances colorimétriques et de contrastes est bluffant. Pas de défauts d’encodage particulier, on apprécie le travail pour proposer le film en vidéo avec la plus grande qualité possible.

Quant au son en VO Dolby Atmos, il est tout aussi remarquable : des effets multidirectionnels à la dynamique jubilatoire, des canaux de hauteur bien employés, des basses puissantes et des dialogues toujours audibles. Ce n’est certes pas non plus le disque le plus démonstratif (ce n’est pas Avatar La Voie De L’Eau), mais c’est du grand spectacle d’un strict point de vue prestations techniques. On pourra également noter le grand nombre de suppléments (bêtisier, cascades, clips, commentaire audio, making of), pas forcément tous intéressants mais qui font tout de même bien le job : prolonger l’aventure avec de sympathiques modules plus ou moins promotionnels mais desquels on peut retenir quelques anecdotes amusantes.