Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.
Profession Tueur est un film presqu’entièrement consacré à Scott Adkins qui, non content d’en être coproducteur et scénariste, y obtient le rôle principal et même la narration de l’histoire en voix off. Spécialiste des films d’action musclés, fan absolu de Van Damme, il y trouve ici un terrain de jeux à sa hauteur, entre dérision totale et bastons décapantes, demeurant dans le ton du comic-book dont le film est l’adaptation.
Le ton est donné dès l’entame : Scott Adkins est Mike Fallon, l’accident man du titre original ; tueur professionnel, sa spécialité est de camoufler ses assassinats en accidents (ou suicides) – et il est doué pour le faire. Juste après la démonstration par l’exemple, toute en ironie et en coolitude, il nous présente l’équipe dans laquelle il est intégré : tous des tueurs, chacun sa spécialité. Mick et Mac sont des anciens des Forces spéciales, ils ne font pas dans la dentelle (les amateurs reconnaîtront aisément Ray Park, qui a pris de la bouteille, dans la peau de Mac). Jane « the Ripper » aime les lames, une beauté totalement fatale. Finicky Fred est un inventif, il essaie de trouver chaque fois de nouvelles façons d’éliminer ses victimes. Carnage Cliff ne fait rien sans sa hache, quant à Poison Pete, eh ben, son nom parle de lui-même. Tout ce beau monde obéit à Big Ray, lui-même un ancien exécuteur des basses œuvres : c’est lui qui les met sur une affaire, mais c’est Milton qui se charge de l’aspect administratif et financier.
Une fois les présentations faites, on passe au vif du sujet : Mike apprend que son ex est décédée, son ex qui l’avait quitté pour une femme, Charlie (interprétée par Ashley Greene, la mignonne Alice Cullen de la saga Twilight). Mais c’est qu’il en pinçait encore pour son ex, le Mike, et il est vénère, vous pouvez pas vous imaginer. Voilà t’y pas qu’il se met en tête que sa mort n’est peut-être pas le fait d’un cambriolage ayant mal tourné, mais que, peut-être, un de ses camarades de jeu en serait l’auteur… Vous voyez le topo : Fallon enquête et se retrouve confronté à un secret qui dérange et qui le pousse à affronter ses potes sur le mode de « c’est moi qui ai la plus grosse, la preuve ! ». Si le script ne brille pas par son originalité, c’est dans les scènes d’action que se situe le principal intérêt : Adkins, rompu à la plupart des arts martiaux, y excelle (les cinéphiles savent ses performances s’ils ont vu Danny the Dog, Expendables 2 ou encore la Vengeance dans la peau et, plus récemment, Criminal et Docteur Strange).
Ca déboîte, ça dépote, ça décoiffe et le tout s’enchaîne sans coup férir,
avec ce qu’il faut d’humour bon enfant et de répliques incendiaires. N’y cherchez tout de même pas une ironie mordante à la Layer Cake, le but est avant tout de divertir en bourrant son prochain de gnons bien sentis (et accessoirement en trouvant pourquoi son ex a été butée).
Pas de sortie en salles, mais d’abord un passage par la VOD avant que Sony ne dévoile ses DVD et blu-rays depuis le 12 février 2018 en France. Parfait pour une soirée bières et pizzas entre potes.
Titre original | Accident Man |
Date de sortie en VOD | 17 janvier 2018 avec Sony Pictures |
Date de sortie en vidéo | 12 février 2018 avec Sony Pictures |
Photographie | Duane McClunie |
Musique | Sean Murray |
Support & durée | Blu-ray Sony (2018) region B en 2.35 :1 / 105 min |