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Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.

the Medium

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Produit et co-scénarisé par l’excellent réalisateur coréen Na Hong-Jin, The Medium est un film horrifique tourné comme un documentaire. Un choix de mise en scène intéressant et particulièrement justifié par sa thématique. Malheureusement, si quelques scènes efficaces sortent clairement du lot, l’ensemble s’avère un peu plat et décevant. Ni très effrayant, ni très original.  réserver aux amateurs.

Synopsis : Une équipe de film vient tourner un documentaire sur le chamanisme dans un village thaïlandais. Ils s’intéressent tout particulièrement à Nim, une chamane habitée par un esprit qui se transmet de génération en génération dans sa famille. Mais le tournage va prendre une tournure terrifiante…

the Medium

La petite déception que l’on a pu ressentir lors du visionnage de The Medium vient sans doute du fait que nous nous attendions à voir un film à la hauteur des trois longs-métrages réalisés par Na Hong-Jin. Or, ici, il n’est que producteur et co-scénariste. Et même si son nom a été clairement mis en avant pour promouvoir The Medium, il est préférable de souligner que ce n’est pas son film mais celui du metteur en scène thaïlandais Banjong Pisanthanakun. Ne l’oubliez pas lorsque vous regarderez ce faux documentaire sur le chamanisme qui lorgne certes un peu vers The Strangers mais qui n’en a jamais l’impact.

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Des idées et des qualités, The Medium en a beaucoup : la mise en scène est ingénieuse et justifiée par sa thématique, les acteurs sont souvent épatants et tout  ce que l’on voit à l’écran parait continuellement crédible, ce qui est indispensable lorsque l’on regarde un film se réclamant du reportage télé. The Medium est cependant long, très long même. Une nécessité pour développer correctement l’intrigue, sans précipitation, en distillant avec parcimonie les éléments fantastiques dans sa première partie pour mieux plonger dans la terreur au cours d'un dernier acte un peu trop boursouflé. Mais faire durer la montée en tension aussi longtemps pour un film s’étalant sur 130 minutes, c’est peut-être un peu contreproductif également : arrivé à cette fameuse séance de chamanisme, on finit par trouver ça un peu laborieux et ne plus ressentir cette peur si intelligemment répartie pendant l’introduction.

Plus embêtant, on se moque totalement du sort des personnages. Parce que ce climax, contrairement à tout ce qui a précédé, semble ne plus vouloir faire dans l’originalité. On sort ainsi du film avec la sensation d’avoir vu un produit certes très correctement fabriqué, mais qui n’aura pas su se démarquer plus que cela de la concurrence (mis à part son cadre relativement exotique pour des spectateurs occidentaux).

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Une critique peut-être un peu sévère mais qui est à la mesure de nos attentes lorsqu’un film fonde sa communication sur un réalisateur dont on a toujours apprécié le travail. Nul doute toutefois que les amateurs du genre apprécieront, car The Medium n’est évidemment pas un navet.

Quant à notre note, si tant est que cela ait la moindre importance, on vous avouera en toute honnêteté avoir regardé le film dans des conditions qui ne favorisent pas l’immersion : écran d’ordinateur en streaming avec une connexion instable rendant l’image très souvent pixelisée. Autant le souligner car cela peut également jouer sur l’appréciation d’un film.

Titre original

The Medium

Date de sortie en salles (Corée du Sud)

14 juillet 2021 avec Showbox Entertainment

Date de sortie en vidéo

22 juin 2022 avec the Jokers

Date de sortie en VOD

15 juin 2022 avec the Jokers

Réalisation

Banjong Pisanthanakun

Distribution

Narilya Gulmongkolpech, Sawanee Utoomma & Sirani Yankittikan

Scénario

Banjong Pisanthanakun, Cha-won Choi, Chantavit Dhanasevi, Siwawut Sewatanon & Na Hong-Jin

Photographie

Naruphol Chokanapitak

Musique

Chatchai Pongprapaphan

Support & durée

VOD the Jokers (2022) en 1.78 :1 / 130 min

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S
Une grande déception, et rien à voir avec le producteur, la BA était prometteuse, et au final si on aime la photographie et le climax on est bloqué par trois paramètres essentiels : des personnages peu attachants, pas aidés par des acteurs presque tous très mauvais, puis un mélange des genres dans la dernières parties qui tient plus du capharnaüm qu'autre chose. Vu le potentiel, quel dommage !
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