Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.

Au Nom des Femmes : en vidéo le 17 février 2020

Au Nom des Femmes : en vidéo le 17 février 2020

L'histoire vraie de Judy Wood, surnommée "Saint Judy" - qui est le titre en VO du film - sera disponible en février chez l'Atelier d'images en association avec Program Store, tant sur DVD qu'en VOD. Michelle Monaghan (Source Code, Mission : impossible Fallout) incarne cette avocate qui parviendra, par son combat pour une femme afghane persécutée dans son pays par les Talibans, à faire modifier les lois très strictes sur l'immigration aux Etats-Unis et sauvera ainsi des dizaines d'autres femmes persécutées.

Au Nom des Femmes : en vidéo le 17 février 2020

Le casting met également en vedette Common, plutôt habitué des films d'action (comme John Wick 2) dans le rôle d'un procureur moins obtus qu'il n'en a l'air ; on ne peut pas dire qu'il soit vraiment à l'aise dans ce personnage à deux facettes mais il fait le job. L'impeccable Alfre Woodard (12 years a slave) apparaît sous les traits d'un juge d'instruction : son élégance naturelle fait mouche et on comprend le combat intérieur qui se livre chez cette femme obligée de statuer sur le cas d'une personne qu'elle ne peut pas légalement sauver. Le grand Alfred Molina (Da Vinci Code, Spider-Man 2)  qui se contentait depuis quelques temps d'apparaître dans des séries TV ou du doublage de jeux vidéo (Edder Scrolls online) et de films d'animation (Monstres Academy) intègre également le casting, mais de façon assez discrète sous les traits de Ray, un ancien avocat idéaliste devenu depuis un directeur de cabinet intéressé avant tout par la rentabilité de son affaire - même si on se doute que le côté va-t-en-guerre de Judy risque de le déstabiliser en lui rappelant ce pour quoi il est entré dans le métier. A noter que Molina est également à la production de cette oeuvre.

Enfin signalons la présence de Ben Schnetzer (la Vérité sur l'Affaire Harry Quebert, Ma vie avec John F. Donovan) qui campe un stagiaire un peu désœuvré, fils de bonne famille (il roule en Porsche) et qui finira par être séduit par l'énergie communicative de Judy, laquelle, malheureusement, ne semble pas sensible à son charme.

Au Nom des Femmes : en vidéo le 17 février 2020

Le tout est supervisé par Sean Hanish qui fournit un travail tout à fait honnête avec une réalisation fluide nantie de quelques jolis plans-séquence, sans fioriture ni outrance, centrée sur le personnage angélique de Judy Wood. Michelle Monaghan s'est investie dans ce rôle important qui phagocyte le script : une femme persuadée qu'elle a les clefs pour défendre les opprimés, donnant le plus clair de son temps et la plus grande part de son affection à ceux qui ont besoin d'elle, au détriment peut-être de ses proches (son ex qui travaille à Los Angeles, l'obligeant à déménager à cause de la garde de leur fils unique). Portrait d'une femme incapable de la moindre concession dont l'humanisme se heurte aux dures réalités de la vie, même dans une Amérique permissive quoique moins progressiste qu'elle ne l'espérait, Saint Judy surfe sur les traces de nombreuses œuvres du même acabit qui savent éclairer des personnalités méritantes n'ayant pas forcément eu l'attention adéquate. Son scénario formaté évolue sans surprise, allant de maigres espoirs en doutes existentiels, voyant les obstacles d'hier (la lourdeur de l'administration, la déshumanisation des détenus devenus des numéros de dossiers, l'incompréhension de certains préposés, la barrière de la langue et de la culture) se déliter progressivement avec l'aide d'alliés inespérés. 

Même les plus hautes montagnes ont une route qui mène à leur sommet.

Credo de la mère d'Asefa

Quoique assez proche d'un téléfilm dramatique dans sa structure, Au nom des femmes propose des scènes intenses qui laissent entrevoir (sans complaisance mais sans voyeurisme) les horreurs et abominations qui peuvent se dérouler dans les cellules d'un régime aussi autoritaire et obtus que celui des Talibans. Surtout lorsqu'on est une femme rebelle cherchant à s'émanciper... Le DVD propose une image agréable à la colorimétrie maîtrisée ; quelques rares plans de paysages (la longue route désertique vers le centre de détention) raviront les amateurs de belle photo. En revanche, la piste 5.1 du DVD ne permettra que très rarement de réveiller les voies arrière, voire le caisson de basses : il ne s'agit pas du tout d'un film démonstratif, et même la musique demeure confidentielle.

Les femmes ne devraient pas miauler comme des chatons, elles doivent savoir rugir comme des lions.

La mère d'Asefa à sa fille

Titre original

Saint Judy

Date de sortie en salles (USA)

1er mars 2019 avec Blue Fox Entertainment

Date de sortie en vidéo

17 février 2020 avec l’Atelier d’images

Date de sortie en VOD

17 février 2020 avec l’Atelier d’images

Photographie

Richard Wong

Musique

James T. Sale

Support & durée

DVD l’Atelier d’images (2020) zone 2 / 96 min

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article