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Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.

Mission : Impossible - Fallout en vidéo le 5 décembre 2018

Mission : Impossible - Fallout en vidéo le 5 décembre 2018

Une histoire captivante, des acteurs au top de leur forme, des cascades complètement hallucinantes, c’est ce que propose Mission : Impossible Fallout, le nouveau film d’une saga d’espionnage et d’action qui n’a aucun égal. Christopher McQuarrie et Tom Cruise font encore une fois des merveilles avec ce qui est probablement l’un des plus grands blockbusters de l’année. A ne surtout pas manquer !

Mission : Impossible - Fallout en vidéo le 5 décembre 2018

Critique vidéo, par Vance

Impossible d’envisager les fêtes de fin d’année sans évoquer le meilleur blockbuster de 2018 (pour paraphraser l’enthousiaste Nico dans sa critique ciné – lire ci-dessous), véritable tour de force artistique et technique parvenant en outre à s’insérer harmonieusement dans la saga en s’appuyant sur des références parlantes mais également en redonnant aux partenaires de Hunt l’importance qu’ils auraient toujours dû avoir – tout en le laissant aller sauver le monde en risquant mille fois sa peau.

Au moment de repenser à tous les films de l’an dernier, il paraît évident que le dernier Mission : impossible s’impose comme une référence : vif, enjoué, tragique (mais moins sombre que Rogue Nation) et d’une densité inouïe, il parvient on ne sait comment à faire oublier sa longueur grâce aux très nombreuses séquences à couper littéralement le souffle (c’était déjà plus qu’impressionnant sur grand écran et dans une salle accrochée à chaque sursaut désespéré de Tom Cruise, ça l’est presque autant pour peu qu’on ait l’installation Home Cinema adéquate, puisque Paramount Pictures France nous propose dès le 6 décembre 2018 Fallout en DVD, Blu-ray et coffret intégral Mission : impossible, mais également sur support Blu-ray 4K Ultra-HD que nous nous sommes empressés de visionner).

Mission : Impossible - Fallout en vidéo le 5 décembre 2018

La piste VO en Dolby Atmos diffuse un son puissant et surtout enveloppant, très riche et détaillé, contribuant à renforcer l’impression de vitesse des séquences de poursuite ou le caractère oppressant lors de l’accident d’hélicoptère. Mais c’est avant tout l’image qui nous a intéressés. Paramount a choisi le procédé Dolby Vision qui, plutôt que de chercher à nous exploser la rétine, permet de jouir d’un spectacle d’une hallucinante profondeur de champ, dont la netteté et la recherche de précision fait très rarement défaut. Les deux premières séquences ont pourtant de quoi légèrement décevoir, construites dans des environnements confinés (une galerie souterraine, une – fausse – chambre d’hôpital) et qui ne permettent que de mettre en valeur la capacité d’enrichir la palette graphique et de rehausser l’acuité de l’image. Certains plans cadrés dans l’ombre paraissent d’ailleurs passablement bruités, mais ils sont rares. On comprend en effectuant des recherches qu'il s'agit de la partie du film tournée sur pellicule, proposant un grain agréable.

Tout change lors de l’arrivée (la « tombée » !) sur Paris, offrant un panorama incroyable sur les bâtiments les plus représentatifs de la capitale : la verrière du Grand Palais illuminée de l’intérieur, les grands bâtiments hausmanniens autour desquels se joue l’une des plus prodigieuses scènes de de car chase du cinéma où tout va si vite qu’on en oublie de respirer, que ce soit à pied, à moto, en voiture (systématiquement des BMW, tant vieilles que toutes récentes) ou en camion. Les arrière-plans filmés cette fois en numérique sont d’une netteté stupéfiante, que ce soit en vue plongeante ou depuis la Seine – et Paris a très rarement été aussi magnifiquement mise en images. Ce qui est amusant, c’est que le passage à Londres, dont on va profiter également de certains des monuments les plus prestigieux, offre une comparaison peu flatteuse vis-à-vis de la capitale française, donnant l’impression d’une ville grise et artificielle, sans âme ni harmonie (et sans espace vert, les parcs n’apparaissant pas dans les vues de la City).

Mais tout cela n’est rien comparé à la splendeur éclatante des paysages du Cachemire où se joue le dernier acte : la blancheur immaculée des massifs enneigés stimule même l’œil le moins aguerri, le détail de chaque pic, dent et sommet se découpe comme au scalpel autour du village isolé où nos héros essaieront, encore une fois, de mettre fin aux agissements du félon qui vise le cataclysme d’ampleur mondiale. Les paysages ressortent avec tant de netteté en IMAX (on remarque difficilement le changement de format - on est parfois sur du 1.90:1 et d'autres sur du 2.20:1 - mais beaucoup plus aisément la qualité de la prise de vues) qu’on en oublie presque de se concentrer sur la quête des agents de l’IMF ou sur l’impossible pari d’Ethan Hunt, à la poursuite de l’homme qui détient l’élément-clef permettant d’empêcher la catastrophe.

Mission : Impossible - Fallout en vidéo le 5 décembre 2018

A l’heure où se fait pour beaucoup de cinéphiles le bilan de toutes les sorties de 2018, il faut conserver une place de choix pour Mission : impossible – Fallout, un film somme, moins retors et dramatique que les deux précédents (qui, dans leur style particulier, offraient déjà un spectacle hors du commun), moins vicieux dans ses retournements mais tellement généreux dans son action et tellement fluide dans son déroulement, dans lequel chaque protagoniste s’insère avec perfection dans une mécanique d’horlogerie suisse. Les 148 minutes du métrage se dégustent sans qu’on voit le temps passer tant on est absorbé par les prouesses d’une équipe soudée comme jamais, chacun veillant sur ses partenaires comme sur lui-même : Ving Rhames sort enfin de l’ombre discrète dans laquelle il était cantonné dès l’épisode initial (celui de De Palma) et permet à l’alter-ego de Rebecca Ferguson d’entrer encore un peu plus dans leur univers.

Epoustouflant autant qu’excitant.

Titre original

Mission : Impossible Fallout

Date de sortie en salles

1er août 2018 avec Paramount Pictures

Date de sortie en vidéo

5 décembre 2018 avec Paramount Pictures

Photographie

Rob Hardy

Musique

Joe Kraemer

Support & durée

Blu-ray 4K Paramount (2018) en 2.39 :1 / 148 min

Critique ciné, par Nico

C’est le film le plus attendu de l’été. Probablement l’un des plus grands divertissements d’action américain sortis depuis longtemps. Un long-métrage fait par de véritables artistes, qui aiment leur métier plus que de raison, de ceux qui ont une certaine idée d’un cinéma à l’ancienne, noble, entièrement dévoué à la satisfaction des spectateurs. Peu de fonds verts et de trucages numériques quand l’on peut tout faire en vrai et épater encore plus un public de plus en plus difficile à impressionner. Mission : Impossible Fallout, malgré ses cascades sans précédent et sa débauche de technologie mise en œuvre pour les réaliser, veut ainsi retrouver la saveur et le charme d’un cinéma qui ne misait pas encore tout sur ses trucages (au contraire de la plupart des grosses productions contemporaines qui se servent des images numériques comme d’une béquille afin de masquer la vacuité de leurs scénarios) et qui usait du pouvoir de séduction de ses acteurs et d’une intrigue solide dans le but de capter l’intérêt des spectateurs.

Mission : Impossible - Fallout en vidéo le 5 décembre 2018

A l’heure où la plupart des comédiens sont interchangeables tant ils s’effacent derrière les personnages qu’ils interprètent, Tom Cruise fait figure d’outsider : c’est probablement l’une des dernières stars hollywoodiennes dont la simple présence dans un film suffit à en garantir sa qualité. C’est que celui-ci, en plus d’avoir un immense talent d’acteur, garde constamment la volonté d’offrir à son public le meilleur de lui-même. Quitte à se mettre en danger comme il le fait dans cette saga dont il est producteur, propice à toutes ses petites lubies de fou de sensations fortes. En allant voir Mission : Impossible, on vient à la fois découvrir les nouvelles aventures d’Ethan Hunt et les nouveaux exploits de Tom Cruise. Les scènes d’action sont forcément plus réalistes, et donc plus excitantes. L’acteur sait que ses numéros d’acrobate à échelle humaine sont bien plus impressionnants que toutes les scènes de destruction en images de synthèses et en plans larges qui sont devenues l’apanage de tous les blockbusters modernes. Après Tom Cruise escaladant une montagne, Tom Cruise grimpant sur le plus haut building du monde, Tom Cruise accroché à un avion, Tom Cruise retenant sa respiration pendant 6 minutes, voici Tom Cruise faisant un HALO jump [NDLR. High Altitude Low Opening : un type de saut en parachute extrêmement risqué réservé aux Forces spéciales militaires]. Entre autres. Car on ne compte plus les cascades complètement hallucinantes de ce Mission : Impossible Fallout qui s’avère être un épisode particulièrement démesuré en action.

Mais pas que.

Mission : Impossible - Fallout en vidéo le 5 décembre 2018

En effet, c’est aussi l’opus le plus long de la saga. Et certainement le plus riche en intrigues. Ce nouveau film se démarque de ses prédécesseurs en tous points : c’est celui qui parvient à tous les lier les uns aux autres, celui qui transgresse certaines règles. Pour la première fois dans l’histoire de la franchise, un réalisateur revient aux manettes. Pour la première fois, Tom Cruise brise les codes capillaires de la saga : il n’a pas les cheveux longs comme il aurait « dû » les avoir (un film sur deux) ! Pour la première fois, le bad guy revient également. C’est que ce Mission : Impossible Fallout est en réalité une suite directe au Mission : Impossible Rogue Nation de Christopher McQuarrie. Il peut éventuellement être vu comme un stand alone, ou encore se considérer comme la seconde partie d’un diptyque. Néanmoins, et malgré tout, Mission : Impossible Fallout respecte le principe de proposer à chaque fois un film différent. Christopher McQuarrie change ici de style, et nous livre un film aux antipodes de son Rogue Nation. Au romantisme et à l’élégance de ce dernier, il oppose un Fallout bien plus brutal - et fun. Le Christopher McQuarrie scénariste ne cherche plus la subtilité mais l’efficacité. Au point que certaines scènes paraissent superflues tant elles surlignent une intrigue relativement facile à comprendre, que le spectateur a souvent une avance considérable sur le récit et que l’on remette en question l’intérêt scénaristique de quelques séquences d’action pourtant jubilatoires.

Mission : Impossible - Fallout en vidéo le 5 décembre 2018

Les cascades de Rogue Nation semblaient avoir été ajoutées pour mettre un peu de piment dans une intrigue qui n’en avait pas réellement l’utilité, ici c’est l’intrigue en elle-même qui semble être un prétexte (parfois maladroit) pour lier les diverses scènes d’action. Ce n’est pas un film mal écrit, bien au contraire, mais Christopher McQuarrie a cette fois-ci privilégié sa mise en scène. Et quelle mise en scène ! Le HALO jump est l’une des séquences les plus bluffantes techniquement parlant qu’il nous ait été donné de voir. Un plan séquence qui a demandé une préparation considérable en amont, un tour de force technique et artistique qui montre bien le haut niveau d’exigence et de compétence de l’équipe du film. Vous n’avez qu’à regarder le making of pour vous en convaincre : le duo Tom Cruise et Christopher McQuarrie fait encore une fois des merveilles. On ne serait d’ailleurs pas si étonné de voir le réalisateur revenir pour un troisième épisode.

Mission : Impossible - Fallout en vidéo le 5 décembre 2018

Quoiqu’il en soit, Mission : Impossible Fallout s’impose comme l’un des plus grands films d’action américain sorti depuis longtemps. Le long-métrage tient habilement compte des autres opus de la saga en donnant de l’épaisseur aux personnages récurrents. Ainsi, si le retour des héroïnes interprétées par Rebecca Ferguson et Michelle Monaghan fait extrêmement plaisir, c’est surtout le personnage de Ving Rhames qui surprend et qui s’octroie l’une des plus belles et émouvantes scènes de la franchise. Simon Pegg est fidèle à lui-même, tout comme l’excellent Sean Harris. La grosse révélation est bien entendu Henry Cavill, dans ce qui est sans doute son meilleur rôle. En quelques plans iconiques, comme celui où il « recharge » ses bras avant de se battre, il parvient à donner vie à son personnage.

Plus qu’un simple blockbuster estival, Mission : Impossible Fallout est

un très grand film. Même si la photo et la bande originale ne sont pas forcément les meilleures de la saga, le long-métrage de Christopher McQuarrie est un régal. La partie se déroulant à Paris est une véritable déclaration d’amour à la capitale – à voir impérativement sur grand écran.

Mission : Impossible Fallout prouve que cette franchise est bel et bien l’une des plus réussies et jubilatoires du cinéma moderne. On vous le recommande vivement !  

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P
Impressionnant éloge de cet épisode catapulté au pinacle de la saga !<br /> Sans être aussi enthousiaste, je reconnais là les qualités d'un bon film d'action qui n'abuse pas des fonds verts comme tu l'as très justement souligné dans ta première partie. Par contre, dire de ce cher Tom Mapother que "c’est probablement l’une des dernières stars hollywoodiennes dont la simple présence dans un film suffit à en garantir sa qualité." serait oublier un peu vite la récente "Momie" qu'on m'a décrite comme assez peu recommandable.<br /> Qu'à cela ne tienne, je reviendrai à coup sûr vers le toujours juvénile Cruise lorsqu'il reprendra le manche de son avion de chasse.
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V
Merci pour Nico, ton Altesse. Je dois dire que j'ai passé mon temps au cinéma à être proprement soufflé par la virtuosité des scènes d'action, d'une virtuosité sans précédent. Le scénario, du coup, en souffre un peu, beaucoup moins retors que les deux précédents opus. Mais quel spectacle !