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Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.

[critique] Wolf Creek : et tout bascule...

[critique] Wolf Creek : et tout bascule...

Film étrange presque inclassable répondant pourtant aux critères des survival horror qui fleurissent ces dernières années. Trois touristes voyageant en Australie tombent en panne près du cratère de Wolf Creek qu’ils venaient de visiter. Ils pensent être tirés d’affaire quand un homme du cru leur propose son aide à la nuit tombée. C’est qu’en plus, il a l’air sympathique, le bonhomme ! Bien entendu, les choses ne se passeront pas comme elles auraient dû…

… Et c’est normal, vu qu’on a payé pour ça ! D’ailleurs, le film s’ouvre sur un texte évoquant les très nombreuses disparitions que connaît ce continent chaque année – dont seules 10% sont élucidées. En outre, on marche en terrain balisé : la Colline a des yeux ou même Hostel proposaient ce genre d’intrigue répandue dans les années 70. Deux jeunes femmes, un homme, le désert australien : on s’attend à l’irruption de la sauvagerie loin de la civilisation, à des scènes de boucherie, à du sadisme glauque, bref, à de la chair, du sang et de la peur. 

 

Eh bien, pour cela, faut s’accrocher. En effet, pendant une demi-heure, on va suivre nos touristes sur la route. Le tout sur fond de paysages sublimes, rehaussés par une très belle photo au grain très présent. Les dialogues sont rares, la caméra mouvante n’épargne pas les gros plans, la musique est surprenante. C’est plutôt bien fichu. La première véritable péripétie survient au bout de ¾ d’heure après un rythme lent et contemplatif.  

Puis tout bascule.

Comme ça, d’un coup. Des vastes étendues désertiques on passe à des réduits sombres au sein d’une ville abandonnée. Le réveil est brutal. Et on suit les efforts désespérés de nos pauvres touristes pour s’échapper du piège qui s’est refermé sur eux. Habilement, la caméra demeurera sur l’un d’entre eux pendant un long moment, avant de passer à l’autre. Chacun aura ainsi droit à ses moments de gloire et de désespoir alors que rôdera constamment la menace de leur bourreau

Déroutant dans sa construction et jusqu'à sa conclusion, pas vraiment effrayant mais distillant quelques moments haletants, il s’agit d’une œuvre à part, frustrante pour les amateurs de gore mais intrigante par le soin apporté à la réalisation. Ca a l’air complètement vain et pourtant ça laisse un goût amer.

Quant à John Jarrat, avec son profil à la Freddy Krueger , il est simplement impressionnant. 

 

 

 

Titre original

Wolf Creek

Réalisation 

Greg McLean

Date de sortie

9 août 2006 avec TFM

Scénario 

Greg McLean  

Distribution 

John Jarratt, Nathan Phillips, Cassandra Magrath & Kestie Morassi

Photographie

Will Gibson

Musique

François Tetaz

Support & durée

35 mm / 95 min

 

 

Synopsis : Trois jeunes randonneurs partent pour trois semaines de trekking dans le désert australien. Ils en profitent pour aller admirer Wolf Creek, un cratère causé par un météorite vieux de plusieurs milliers d'années. Cette nuit-là, ils retrouvent leur voiture en panne. Lorsque un autochtone leur propose de l'aide, ils se croient sauvés. Pourtant, le vrai cauchemar commence...

 

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H
bon film d'horreur. Il parait que le DVD rajoute des scènes.
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V
Les fans du genre se doivent de le voir au moins une fois : c'est quand même nettement mieux que Hostel !
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S
Je ne savais pas trop quoi penser de ce film ; j'en entends de tout type et je crois qu'il faudra que je le vois
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N
Ah ben voilà, moi qui pensais avoir déniché la petite perle rare et inconnue de tous, pour le coup, c'est raté ! ;o) (la prochaine fois, je farfouillerai mieux dans tes articles !)
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V
Merci pour ces précisions. Quant à Severance, je t'ai dévancé ;-) : http://journal-de-vance.over-blog.com/article-6000114.html<br />  <br /> Les grands esprits...
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N
Vu récemment ! Au départ, bof, je ne savais pas à quoi m'en tenir, j'aime bien les ambiances effrayantes mais je déteste les binz avec litres de ketchup qui giclent sur les murs, du coup, je ne sais jamais trop si je vais m'ennuyer ou prendre un vrai plaisir de gamin. <br /> Je n'étais pas plus emballé que ça par le début du film, d'autant que les longueurs ne permettent même pas de faire connaissance avec les persos plus que ça.<br /> Mais, à un moment, ça devient "bien". Déjà, le fameux cratère existe vraiment "en vrai", c'est Wolfe Creek d'ailleurs, avec un "e". Bon, le côté réel de l'histoire se limite à deux faits divers totalement différents : des touristes s'étant fait joyeusement torturés dans le nord et un serial-killer dans une autre région. Bref, c'est pas un reportage hein (on s'en doute rien qu'en voyant certaines réactions des personnages). Et surtout, les fameux "faits" réels dont s'inspire le film n'ont jamais eu lieu près du fameux cratère (mais c'est clair qu'un truc pareil, dans une histoire, c'est sexy !).<br /> Dans le genre "wouuu, j'ai peur en allant dans un coin un peu spécial", je conseille "Severance", un film excellent dans lequel des employés d'une société produisant des armes sont envoyés se "relaxer" en Hongrie (pour y faire du paintball tiens). Le début est excellent, très drôle, ça joue sur les codes de ce genre de films sans jamais tomber dans la parodie (on a peur pour un rien, j'adore ça lol). La seconde partie monte dans les tours, là, wow, y'a quelques scènes qui demandent de s'accrocher un peu plus, mais ça reste purement jouissif ! Si tous les films de "genre" pouvaient être aussi bons, ce serait un pur bonheur !! (d'façon, j'ai même pas peur ! Heu...c'est quoi ce bruit là ??)
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