[info] l’Homme des hautes plaines en blu-ray le 24 septembre !

C’est à l’occasion du 40^e anniversaire de sa sortie que ce western singulier de Clint Eastwood nous revient entièrement restauré, pour le plus grand plaisir des amateurs. Il s’agit du 2^e film d’Eastwood en tant que metteur en scène, et il y réinvestit ses précédentes incarnations italiennes de l’Homme sans nom (ici, il se fait appeler « l’Etranger »), le mystère iconique qui l’entoure et qui baigne d’une aura particulière les séquences plus classiques des films de ce genre (bagarres échevelées, gunfights, chevauchées et scènes de saloon).

S’il n’a pas le statut quasi mythologique de Pale Rider, High Plains Drifter se veut clairement et avant tout un hommage à la Trilogie du dollar et, plus généralement, aux films de Leone, tout en s’inscrivant également dans un processus de réhabilitation du western traditionnel. Cette volonté de synthétiser l’anticonformisme leonien, sa violence brutale, et les valeurs préexistantes place le film en parallèle avec l’œuvre d’un Peckinpah, par exemple. Des films comme le Train sifflera trois fois semblent ainsi avoir tout autant influencé les scénaristes que Pour une poignée de dollars. Eastwood, malgré le faible succès remporté initialement par cet opus, finira par revenir à son genre de prédilection avec Josey Wales hors-la-loi. A l’instar de Pale Rider, il a marqué les esprits de nombreux jeunes spectateurs frappés par les éléments presque fantastiques qui parsèment le métrage et qui laissent même envisager (du moins dans la version originale, la VF étant plus ambiguë à ce sujet) que cette histoire de vengeance s’exerce… outre-tombe.