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Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.

Wildguard

Comics de Todd Nauck, ã Angle Comics

 

176 pages. Papier légèrement glacé agréable.  

 

Il s’agit des 6 épisodes de l’arc Casting Call que Todd Nauck, jeune dessinateur passé par Image, Marvel et DC, a ruminé pendant des années, à partir de petits épisodes réalisés durant son adolescence.  

 

L’idée s’appuyait sur des concepts télévisuels, comme la série Cops : pourquoi ne pas suivre le quotidien d’une équipe de super-héros afin de voir comment ils travaillent avant, après et pendant une intervention ? Lorsqu’il a commencé à avoir assez d’indépendance pour se lancer sérieusement, Nauck y a marié le concept de téléréalité : ce que vous lirez est donc la narration de la conception d’un groupe de super-héros par le biais d’une émission du genre Star Ac. Trois jurés, dont un secret au début de l’histoire, prennent en charge les auditions d’environ 200 apprentis super-héros dans la cité de Servo City ; ils doivent en dégager une vingtaine, puis une douzaine, puis constituer une équipe de 5. Bien entendu, tout ne se passera pas sans anicroche…

Par le biais d’un encrage clair, Nauck annonce tout de suite la couleur : le ton est léger, frise la parodie respectueuse et se concentre sur les personnages truculents plutôt que sur les intrigues (celles-ci sont convenues, voire un brin ridicules). On voit débarquer dans les studios une foule de super-êtres hauts en couleurs dont la plupart rappellent les grandes heures de DC au temps de la Légion des Super-héros, avec des costumes ringards et des pouvoirs élémentaires datant des années 70 : maîtrise du feu, de l’eau, de l’électricité, super-vitesse, super-force, élasticité… C’est au travers des présentations un peu décalées ( Conductra, qui peut générer 1,21 GoW d’électricité, pas un de plus ; Teflon, « homme fort qui n’attache pas » ; Starlette, « super-héroïne aspirante aux pouvoirs non définis » ; Ignacia, « chaude et pyrotechnique ») et des commentaires permanents des protagonistes – qui s’expriment régulièrement sur ce qu’ils ont fait, comme dans les émissions susdites – que l’on suit les aventures de ces apprentis héros plus ou moins idéalistes, hésitant régulièrement entre en montrer un max au public et faire correctement leur job. Certains vont tirer la couverture à eux, émettre quelques remarques arrogantes, d’autres seront poussés par leur conjoint, d’autres mentiront sur leurs pouvoirs…

 

C’est assez rafraichissant, souvent drôle ; c’est tout de même moins incisif et cynique que je ne pensais, mais ça se lit très facilement, notamment grâce aux étiquettes que le dessinateur nous place à chaque fois sur les personnages, afin qu’on s’y retrouve. 

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