Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.
Neault : Il me semble qu'il y a une légère confusion sur certains points soulevés précédemment concernant les Illuminati (et là je m'appuie sur des éléments concrets des comics).
Tout
d'abord, il est faux de présenter le groupe comme le versant masqué du camp pro-recensement, tout simplement parce que les 2/3 de ses membres sont...dans le camp opposé !
Seuls Richards (Reed Richards, leader des 4 Fantastiques) et Stark (Tony Stark, alter ego d’Iron Man, actuel dirigeant du S.H.I.E.L.D.) sont pro-recensement, mais :
- Xavier (le professeur Charles Xavier, puissant télépathe et fondateur des X-Men) est absent au moment des faits. Frost (Emma Frost, ex-Reine Blanche du Club des Damnés) va signifier à Stark, dans un premier temps, que les X-Men sont neutres puis, par la suite, ils seront même plutôt anti-recensement.
- Strange (le docteur Stephen Strange, le plus puissant sorcier de la Terre) est carrément avec Captain America, il fait même partie des Secret Avengers.
-
Namor, (Namor Ier, souverain d’Atlantis) en tant qu'Atlante, n'aurait pas à être pour ou contre mais il ne porte pas vraiment Stark et
Richards dans son cœur. De plus, il va intervenir en faveur des rebelles à la demande de Sue Richards (la femme de Reed, qui ne partage pas les positions de son mari quant à la Guerre
Civile).
- Black Bolt, (Blackagar Boltagon, alias Flèche Noire, leader des Inhumains) enfin, est bien plus que "contre", il est carrément en guerre avec la Terre depuis que Pietro Maximoff (alias Vif-Argent, frère de la Sorcière Rouge) a dérobé aux Inhumains leurs précieux cristaux tératogènes (qui confèrent leurs pouvoirs aux Inhumains).
Enfin, la prison en zone négative n'est pas un projet "illuminati". C'est l'œuvre de Richards, Stark et Henry Pym (alias Giant-Man et Pourpoint Jaune, un des premiers Avengers).
J'ajoute que si Black Panther avait accepté de se joindre au groupe à l'époque où on lui a demandé, cela aurait fait un "anti" en
plus, soit 5 anti-recensement sur 7 !
Le reste ensuite relève de la subjectivité de chacun mais ces points précis me semblent tout de même suffisamment lumineux pour ôter toute
suspicion de "homme-à-la-cigarettisation". ;o)
Wade : Bien, je tiens à préciser que
ma connaissance des Illuminati ne tient qu'à leur récente mini-série, d'où les amalgames que j'ai pu faire en englobant le groupe par rapport aux responsabilités de Civil War ! Ce groupe m'apparaît toutefois comme une figure occulte intéressante dans son côté dangereux
justement, dans le fait de pouvoir dépasser les bornes de ce qui est respectable. Richards et Stark ont bien dû péter un joint pour donner corps à leur vision tordue de l'ordre, et il se
pourrait que leur expérience en tant qu'Illuminati leur soit monté au ciboulot, et qu'ils se prennent trop pour le dernier rempart contre le chaos. D'où la création du chaos justement, malgré
de bonnes intentions au départ...
Une petite mise au point s’impose et c’est encore Neault qui s’y colle.
Neault :
- Les Illuminati sont bien une
série récente, ils n'existaient pas en France avant leur publication dans Marvel Heroes.
- Je ne vois pas en revanche en quoi ils sont impliqués dans Civil War, du moins rien ne le laisse penser de manière évidente.
- Qu'est-ce qui est « respectable » ? Qui définit les limites ? Comment ? Je suis curieux d'avoir des précisions à ce sujet. Est-ce que le respectable c'est le "il est interdit d'interdire" ? Est-ce un Hulk, ayant ravagé Las Vegas, perdu dans la nature ?
- Quelle est leur expérience "tordue" de l'ordre ? Bendis (Brian Michael Bendis est le scénariste de la série) n'a jamais tenté de faire dans le faussement "rebelle", comme un certain Millar (Mark Millar est un scénariste au moins aussi célèbre grâce notamment aux Ultimate X-Men). Je reviens d'ailleurs sur la possibilité d’une vision "anti-Bush", ce n'est même pas pensable pour Bendis. Il vole un peu plus haut que ça. Millar, oui. Il fait partie des auteurs qui pensent qu'il faut dénoncer quelque chose pour être "in". […] Avec un tel comportement, on pourrait penser que Millar est ou un lâche ou un benêt. Etant donné sa qualité d'écriture dans certaines séries, je penche plus pour la couardise que l'idiotie.
Mais, de grâce, ne lui associons pas Bendis qui, lui, n'a jamais joué sur ce registre facile et populaire (dans le sens vulgaire, pas dans le sens accessible).