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Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.

Crime de luxe

Mort sur le Nil

 

Un film de John Guillermin (1978) avec Peter Ustinov, Jane Birkin, Lois Chiles et tout un tas d’autres…

 

Résumé Cinémovies : Un meurtrier a frappé à bord du luxueux vapeur du Nil, le Karnak, et Hercule Poirot est confronté à son affaire la plus déconcertante. Dans le somptueux décor du Nil, les rôles de cette énigme policière sont joués par une galerie de personnages mémorables...

 

Un DVD zone 2.


L'histoire est un classique de la littérature policière : c'est adapté d'un best-seller d'Agatha Christie et fait partie d'un cycle plus ou moins homogène de films reposant sur une pléiade d'acteurs de renom (il me semble qu'il y en a quatre, avec le Crime de l'Orient Express et le Miroir se brisa ; il m'en manque donc un... celui qui se passe sur une île grecque...).

 
Ici, nous avons Peter Ustinov qui vient interpréter avec brio le rôle de Hercule Poirot, fameux détective belge au flair et à l'esprit de déduction savamment entretenus par beaucoup d'humour britannique, un certain flegme mais aussi un brin de narcissisme. Ce petit bonhomme qui ne paie pas de mine sait également jouer de son physique peu flatteur et en imposer à quiconque.


Dans la galerie de stars qui composent le drame, nous avons Jane Birkin (délicieuse, elle joue une bonne française - et se double elle-même ; d'ailleurs une partie de ses répliques est dite en français), David Niven (égal à lui-même, élégant et décalé), Mia Farrow (qui a tendance à en rajouter dans ses grimaces, mais finalement s'inscrit dans le registre de la plupart des acteurs qui en font des tonnes), Bette Davis (assez charismatique en vieille rombière fascinée par les bijoux) et Angela Lansbury (constamment bourrée, elle mérite le coups d'œil). D'autres artistes plus habitués aux séries TV viennent compléter le panel.


L'ensemble se suit sans déplaisir, grâce également aux paysages magnifiques (les pyramides bien sûr - le couple vedette grimpe d'ailleurs sur celle de Mykérinos ; le temple de Karnak et celui d'Abou Simbel) et aux dialogues parfois savoureux. Cependant, il faut bien avouer que la première partie très théâtrale est parfois lourdingue et ce n'est qu'avec l'enquête que le film suscite un véritable intérêt : la riche héritière est morte, qui l'a tuée ? Sachant que tous les passagers du bateau avaient un motif de le faire, la tâche s'avère malaisée, mais Poirot est là.

On pourra apprécier la façon d'illustrer les différentes hypothèses par des séquences dans lesquelles on revoit des scènes sous des angles et des points de vue différents, avec chaque fois un autre acteur du drame ; une technique désormais classique reprise par De Palma dans notamment Mission Impossible. Bien sûr, surtout à la fin (on admettra que Poirot commet pas mal d'imprudences), certains motifs s'avèrent assez peu convaincants et les situations assez artificielles. Mais les personnages truculents, les décors naturels et une histoire à rebondissements procurent une belle séance. On préfèrera, pour la dramaturgie et la mise en scène, le Crime de l'Orient Express de Sydney Lumet (même si je préfère Poirot interprété par Ustinov plutôt que par Finney – le premier confère au détective une petite touche d’
autodérision qui transparaît moins dans le jeu guindé de l’autre).

 

Des images nettoyées sans trop de poussières ou de scratches, c'est plutôt net. L'étalonnage n'est pas parfait et les arrière-plans subissent parfois de petites variations, mais rien de rédhibitoire. L'ensemble apparaît tout de même trop clair et les très rares scènes se passant dans la pénombre (coucher de soleil sur la vallée du Nil) ne sont pas homogènes.

Le disque proposait le mono VO et VF, la famille a préféré la VF. Celle-ci est claire, assez intelligible ; les passages musicaux sont rares et ne viennent pas la perturber. On note un peu de souffle dans les dialogues importants, surtout à la fin lors de la révélation finale. Mais on peut aussi estimer que c'est dû au ronflement du moteur et au bruit des pales du bateau à aubes dans lequel se passent 90 % du métrage.

 

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