Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.
Marvel Universe #1 : Annihilation (1/4)
Annihilation Day (prologue) + mini-série Annihilation Nova (4 épisodes)
Premier volet de la saga cosmique ambitieuse de Keith Giffen qui voit la destruction systématique de Xandar, patrie du Nova Corps, avant que la Vague d’annihilation ne touche la Galaxie d’Andromède (patrie des Skrulls), l’Empire Kree puis la Voie Lactée. La mini-série Nova suit les tribulations de notre Nova à nous, le terrien Richard Ryder, dernier survivant du corps des Nova, et seul capable de sauver de l’extinction la Conscience Collective xandarienne. Profondément choqué par l’anéantissement de toute une civilisation, il va chercher à se reconstruire avant d’accomplir sa mission. Sur sa route, il croisera un étrange Drax et Quasar.
J’ai toujours été fan des sagas cosmiques, surtout quand Jim Starlin était aux commandes. Evidemment, les dernières faisaient pâle figure à côté des chocs que furent la première saga du cube cosmique, puis le Défi de Thanos. Mais le retour aux affaires d’un Captain Marvel assez réussi, quoique moins charismatique que le premier du nom, laissait entrevoir la possibilité d’un nouvel arc qui impliquerait d’autres acteurs que les sempiternels super-héros terriens. Il faut dire que là, on est servis : ça s’annonce gigantesque, à l’image des romans-fleuve de Peter Hamilton (cf. l’Aube de la Nuit) qui commencent par une menace irrésistible contre l’Univers connu. Ca va très vite, aussi : les histoires suivant le prologue sont écrites sur les cendres des systèmes rayés de la carte.
De très belles couvertures, une série Nova fulgurante, dotée de dialogues percutants et d’un encrage superbe : cette saga de Giffen est partie sur les chapeaux de roue. Et, visiblement, il ne va pas s’embarrasser de sensiblerie : il s’agit d’annihiler, et rien de moins que tout ce qui vit dans notre univers. Et vous savez que c’est dans les combats perdus d’avance que se révèlent les vrais héros.