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Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.

[critique] Une journée en enfer : le Retour de la vengeance de McClane

[critique] Une journée en enfer : le Retour de la vengeance de McClane

Synopsis : A New-York, une bombe explose, pulvérisant un immeuble. Très vite, la police reçoit un message d’un mystérieux Simon qui exige qu’on retrouve l’officier John McClane afin qu’il exécute une série de défis, sans quoi il fera sauter une autre bombe dans la cité. Le premier de ces défis met notre héros en contact avec un « bon samaritain », Zeus, qui va se retrouver embarqué dans la même galère. McClane, qui cherche à se débarrasser d’une gueule de bois carabinée, se soumettra de mauvaise grâce à ce jeu de piste (Simon says = « Jacques a dit ») tout en se demandant pourquoi il est ainsi manipulé. Jusqu’à ce que le FBI le renseigne : Simon est le frère de Gruber, l’homme qu’il a défenestré au cours de l’affaire du Nakatomi Plaza de Los Angeles…

[critique] Une journée en enfer : le Retour de la vengeance de McClane

La période de Noël est propice aux films débordant d'émotion et de bons sentiments, mettant en exergue la joie, la tendresse, l'amour de ses proches et la foi en l'humanité. Des films visant à rassembler toute la famille autour de soi afin de créer un cocon douillet que des images chaleureuses et une musique à l'avenant transformeront en dernier rempart contre la peur, la rancune et la misère.

Pourtant, il n'y a pas que des miracles et des histoires d'amour improbables qui surviennent à Noël, et parfois un singulier inspecteur de police s'en prend plein la gueule en se demandant bien pourquoi cela n'arrive qu'à lui - tout en cherchant le meilleur moyen de survivre à ces coups durs et, éventuellement, de répliquer en y mettant toute sa hargne accumulée. Die hard/Piège cristal avait réussi à révolutionner le cinéma d'action, créant définitivement un genre et intégrant immédiatement son personnage principal dans le rang des héros les plus charismatiques du VIIe Art. Son metteur en scène surdoué avait vu sa crédibilité atteindre des hauteurs insoupçonnées et voilà qu'on bat le rappel pour un troisième épisode suite à un deuxième volet un brin décevant.

 

[critique] Une journée en enfer : le Retour de la vengeance de McClane

À n'en pas douter, Une journée en enfer constitue le meilleur de la saga Die Hard, qui sera par la suite tellement galvaudée que c'en est presque une honte. Malgré une fin définitivement pas à la hauteur (la fin alternative, imaginée par le scénariste, est incontestablement plus sombre et couillue, même si elle a justement été retirée en raison de l'image trop radicale qu'elle donne de McClane), comme mise en place à contrecœur, McTiernan confirme ici son rang et se positionne au sommet de son art, entraînant un Bruce Willis hyper-charismatique à travers New-York, sous des angles rarement vus : la cité tentaculaire devient un personnage à part entière dans cette course contre la montre éperdue et ludique allant de Broadway à Central Park, en passant par Greenwich Village, le Bronx et même le Yankee Stadium. Par des plans millimétrés, et le biais d’un scénario malin, le metteur en scène nous livre un régal d’actioner, brutal, sans concession et monstrueusement fun.

[critique] Une journée en enfer : le Retour de la vengeance de McClane

Toutes ses qualités parviennent à voiler quelques défauts qui peuvent faire tiquer les maniaques : c'est sûr, Jeremy Irons n'est pas crédible en criminel sadique, ses acolytes sont complètement transparents (et quasi muets - pas facile d'en placer une devant un leader qui s'écoute parler) et l'affrontement Targo/McClane, devant constituer une forme de climax dans la montée d'adrénaline ne s'avère qu'une pâle copie du même duel de Piège de Cristal.

Cependant, suivre cet ex-inspecteur de police de New-York (réintégré le temps de résoudre cette affaire délicate) accompagné d'un Samaritain malgré lui un Sam Jackson jubilatoire, ouvertement méfiant envers les Blancs et systématiquement suspicieux - est un pur bonheur. Les répliques fusent, font souvent mouche sur un débit à l’aune du rythme du métrage, qui file à cent à l’heure dans les rues bondées de la cité, sur les ponts encombrés et même dans de gigantesques conduites d’eau souterraines. McClane en prend encore pour son grade, humilié, bastonné, lacéré mais toujours debout et le bougre s’en sort grâce à une ténacité incroyable, une résistance hors du commun, beaucoup de malice et un peu de jugeote. Et aussi une classe dingue : dans son marcel indestructible, couvert de suie et de sang, il dégage une aura implacable et grisante.

[critique] Une journée en enfer : le Retour de la vengeance de McClane

Une journée en enfer redonne confiance pour tous ceux qui avaient été consternés par la vacuité des épisodes suivants et contribue à rallumer le fanal McTiernan, bien mal en point suite à des affaires douteuses, dont les dernières œuvres n'ont pas réussi à concrétiser le talent incontestable. Il a en outre la fâcheuse habitude de renvoyer un 58 minutes pour vivre pourtant assez jouissif au rang de téléfilm suranné, écrasant de sa virtuosité n'importe lequel des films qui souhaiteraient user des mêmes artifices.

Jacques a dit : "Tout le monde regarde !"

Titre original

Die hard with a vengeance

Date de sortie en salles

2 août 1995 avec Gaumont

Date de sortie en vidéo

23 juillet 2002 avec 20th Century Fox

Date de sortie en VOD

 

Réalisation

John McTiernan

Distribution

Bruce Willis, Jeremy Irons & Samuel L. Jackson

Scénario

Jonathan Hensleigh

Photographie

Peter Menzies Jr

Musique

Michael Kamen

Support & durée

Blu-ray Touchstone (2009) en 2.35:1 / 131 min

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H
ça m'a l'air bien bourrin quand meme ce nouveau die hard
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V
Je ne suis pas du genre à critiquer a priori, mais sur le papier le film me fait un peu peur. Cela dit, c'est toujours Bruce, c'est toujours McClane et j'espère que McTiernan ne manquera pas trop.
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N
Oui, je parlais de la scène avec la sangle du flingue. Mais j'étais sérieux hein, elle fonctionne encore très bien je trouve !! (mais bon, je ne suis peut-être pas le mieux placé pour tester lol)J'attends avec impatience le final sinon (le quatrième opus), pendant un temps, une rumeur prétendait qu'il mourrait à la fin...ce ne serait peut-être pas plus mal (ça en jette plus que de toujours se relever). 
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V
Je ne suis pas loin de ton avis. Piège de Cristal est un modèle de rythme, pas un seul plan foireux, pas de délayage de l'action. McClane y est magnétique, mais il a certaines expressions viriles très marquées (mâchoires serrées, menton en avant) qu'il perdra par la suite ; je le préfère plus désabusé et amer. Le coup de la cage d'ascenseur, tu veux dire quand il s'accroche avec la sangle du flingue ? Ouais, c'est vraiment limite (ça me semble impossible de parvenir à s'accrocher ainsi après une chute) mais le montage exacerbe la tension et nous permet de rester "dedans", ce qui fait qu'on ne se pose pas trop de questions sur la vraisemblance de la scène. McTiernan effect, sans doute. Ce que j'aime aussi, dans tout cet appareillage hyper-organisé, ce sont les moments de répit où McClane parle un peu avec le flic.
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N
Revu aussi hier et, bien que je l'avais pourtant déjà vu plusieurs fois, j'ai trouvé comme un coup de vieux cette fois dans certains dialogues. Pis bon, je sais pas, y'a certains poncifs qui ne m'avaient pas choqué à ce point il y a quelques années ("tu diras à ma femme, blablabla" suivi du "tu lui diras toi-même").Bon, par contre, le coup de la cage d'ascenseur, ça le fait toujours, j'ai même un peu sursauté. Bon, je savais qu'il ne tomberait pas mais...ça me fait ça cette sensation de vide (sauf en avion bizarrement). Du coup, je ne sais pas si c'est bien réalisé ou si c'est mon oreille interne qui déconne. Vu que ça me le fait aussi sur un escabeau, je penche pour l'oreille.
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H
j'ai vu et c'était un régal
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V
Piège de cristal pour ceux qui veulent, ce soir à la TV...
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V
Celle où Simon mange un oeuf dur ? Avec le cran de sûreté ?
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N
Globalement d'accord avec ta critique, j'avoue ne pas aimer la fin, ni même celle qui a été coupée. Le truc qui me fait toujours rire c'est le premier échange entre Samuel Lee Jackson et Jeremy Irons (le plan bien huilé)
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H
wé mais piège de cristal est plus rythmé, y a pas de temps mort, le méchant est plus charismatique aussi
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