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Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.

Venom : Let there be Carnage

Venom : Let there be Carnage

Le succès complètement dingue de Spider-Man No Way Home en ferait presqu’oublier qu’un autre film issu de la même franchise l’avait précédé. Il faut dire que ce Venom Let There Be Carnage n’a rien de particulièrement intéressant à raconter ni d’excitant à montrer. On en attendait mieux de la part d’Andy Serkis. Ni fait ni à faire.

Venom : Let there be Carnage

Étonnant film que ce Venom Let There Be Carnage, sorte de buddy movie comique qui semble renier tout ce que représente le symbiote à l’origine. Venom n’est même plus ici un anti-héros, c’est un personnage presque rigolo dont la relation avec son hôte n’est prétexte qu’à enchaîner les gags, les quiproquos, les vannes.

Venom : Let there be Carnage

On connait bien la propension qu’ont les comics book movie estampillés Marvel à tout ramener à la blague, mais ici le film ne se résume qu’à ça. Pendant 1h30. D’ailleurs, l’on aurait pu se dire que cette durée peu habituelle à une époque de blockbusters dépassant largement les deux heures aurait pu permettre au film d’être plus efficace, plus focalisé sur son intrigue en évitant toute digression inutile. Ce n’est pas vraiment le cas : en fait on pourrait plutôt dire que Venom 2 n’a pas de second acte, car l’on passe d’une introduction un peu laborieuse à un dénouement un peu longuet. Parce que les scénaristes ne savent pas quoi raconter. Donc ils écrivent des scénettes à la limite du vaudeville jusqu’à la grosse baston finale en CGI qui n’a aucun sens.

Venom : Let there be Carnage

Au milieu, des acteurs qui se demandent probablement ce qu’ils foutent ici (Naomie Harris et Stephen Graham n’ont rien à interpréter), et d’autres qui en profitent pour cabotiner comme rarement (Woody Harrelson). Quant à Tom Hardy, il fait ce qu’il peut pour rendre son personnage un minimum sympathique.

Venom Let There Be Carnage est un produit fadasse, sans intérêt, à la réalisation fonctionnelle. On en attendait mieux d’Andy Serkis, même s’il faut avouer que son expertise dans le domaine des effets spéciaux se ressent parfois (les images de synthèse ne sont pas spécialement laides mais plutôt convaincantes, la faute revenant surtout à la direction artistique).

On ne s’ennuie pas trop, c’est déjà ça. Et une scène post crédit pourra ravir les amateurs !

Cela dit, quelques éléments peuvent laisser penser qu'il y avait matière à produire quelque chose d'original, qui aurait marqué les esprits. D'abord l'introduction de Carnage augurait d'un film nettement plus gore et violent que le premier opus, qui faisait juste semblant de l'être. Il n'en est rien, même si le réalisateur semble avoir volontairement poussé au maximum le curseur au niveau sonore, conférant aux apparitions du second symbiote un environnement tonitruant, une ambiance cacophonique prélude à des destructions massives. C'est assez déstabilisant, mais ça ne va pas plus loin que des effets de manche bruyants.

Enfin, il y a de-ci de-là quelques irruptions fantaisistes de l'univers de Spider-Man au sein du film : des jeux de mots, des allusions directes, des noms de personnages qui raviront les anciens lecteurs -lesquels seront sans doute les seuls à avoir quelques réactions enthousiastes par moments, ravivant la flamme de l'espoir quant à une confrontation attendue, sur grand écran, entre l'Homme-araignée interprété par Tom Holland et ce Venom-ci - et qui aurait une autre allure que le rendez-vous raté que représentait Spider-Man 3 de Sam Raimi.

Pas assez pour sauver le film, malheureusement.

Venom : Let there be Carnage

Titre original

Venom : Let there be Carnage

Date de sortie en salles

20 octobre 2021 avec Sony Pictures Releasing

Date de sortie en vidéo

23 février 2022 avec Sony Pictures Home Entertainment

Date de sortie en VOD

 

Réalisation

Andy Serkis

Distribution

Tom Hardy, Woody Harrelson, Michelle Williams, Naomie Harris & Stephen Graham

Scénario

Kelly Marcel & Tom Hardy d’après le personnage créé par Todd McFarlane & David Michelinie

Photographie

Robert Richardson

Musique

Marco Beltrami

Support & durée

35 mm en 1.85:1 / 98 min

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S
PLutôt d'accord avec toi, notamment sur la musique tonitruante, pour les seconds rôles je suis plutôt mitigé, par exemple je dis oui Stephen Graham, par contre les femmes ne font que de la figuration dommage. Un film pop corn décevant mais qui surnage assez pour être juste assez divertissant
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