Gladiator 2

L’un des gros blockbusters de l’année vient de sortir en vidéo. Si Gladiator 2 n’arrive pas à ne serait-ce qu’égaler son prédécesseur, il n’en demeure pas moins un spectacle hollywoodien de qualité. 

Il était évident que cette suite tardive n’arriverait jamais à la hauteur du péplum culte de Ridley Scott sorti il y a 25 ans. Mais Gladiator 2 n’est pourtant pas dénué de qualités et s’avère (étonnamment) bien loin du navet annoncé.

En réalité, le seul reproche que l’on pourrait faire à ce film, c’est son manque d’intérêt : il s’agit d’un quasi remake du premier épisode, sans réelle originalité. Tout y semble plus fade, moins inspiré. Le fait est que le récit garde sa force, que les acteurs sont impliqués (Denzel Washington cabotine avec le talent qu’on lui connaît - il est phénoménal, Pedro Pascal est une valeur sûre, Connie Nielsen fait plaisir à retrouver, Paul Mescal est un choix intelligent) et que Ridley Scott compose des images bien évidemment superbes. On frôle souvent la limite du ridicule, sans jamais y verser totalement : ne cherchons pas une quelconque reconstitution historique, car les anachronismes y sont nombreux. Amusons-nous devant les quelques idées complètement déviantes de Scott - les singes, le rhinocéros et les requins - et les scènes d’action relativement bien mises en scène.

À l’heure actuelle, pour un film de studio et d’autant plus pour une suite/remake aussi tardive, se dire que Gladiator 2 est un minimum recommandable est en soi déjà enthousiasmant. Le film n’amoindrit pas les qualités de l’original, il en est dans la continuité logique. 

L’UHD édité par Paramount est sensationnel en tous points. 

Si l’image diffère sensiblement de celle du premier film en matière de texture et de définition - captation numérique oblige - il faut reconnaître que le directeur de la photo a réussi à égaler son travail sur le premier film. Nous sommes bien devant Gladiator, et le spectacle visuel est impressionnant. Oui la patine numérique se ressent de temps en temps (principalement en raison d’une utilisation plus poussée des effets spéciaux en images de synthèse), mais l’on est en terrain familier. C’est coloré, nuancé, défini, et le HDR vient sublimer un master déjà parfait en HD. 

Le son est du même acabit, avec une VO et une VF (suffisamment rare pour être encouragé) en Dolby Atmos. Sans atteindre la puissance sonore du premier film, resté de nombreuses années une référence en matière de dynamique avec sa piste DTS délirante, Gladiator 2 propose un mixage ultra immersif et inventif, avec une utilisation jubilatoire des effets directionnels et des canaux surround. Les effets de hauteurs servent particulièrement durant les scènes au Colisée. 

En bref, une édition UHD largement recommandable.