les Minions 2 : Il était une fois Gru

L’un des films qui devrait le mieux se vendre pour les fêtes. Les Minions 2 n’a même pas besoin de publicité : ces petits personnages jaunes sont tellement populaires que leur simple évocation suffit à déclencher l’hilarité chez de nombreux spectateurs. Et si le studio commence un peu à tirer sur la corde avec ce nouvel épisode peu inspiré, nul doute que les plus jeunes seront une fois de plus convaincus par son avalanche de gags.

Qu’on les aime ou qu’on les déteste, le fait est que les Minions, ces espèces de capsules de jouets Kinder en salopette, font désormais largement partie de la culture populaire. Au point que même les plus âgés d’entre nous en détournent les images pour balancer moult déclarations ringardes sur Facebook. C’est dire le niveau.

Toujours est-il que cela sert bien les intérêts d’Illumination puisque le studio en est déjà à son cinquième film mettant en scène ses petites mascottes jaunes. Moins d’inventivité mais plus de gags, c’est ainsi que l’on pourrait résumer ce Minions 2 qui délaisse désormais les petites touches d’émotion qui fonctionnaient pourtant plutôt bien dans le premier Moi, Moche Et Méchant au profit d’une débauche de blagues. L’humour, de plus en plus régressif, satisfera encore probablement les adeptes, mais ne parviendra pas à enthousiasmer plus que cela les spectateurs les moins connaisseurs de la franchise. Des références aux précédents opus, il y en a des tonnes dans cette préquelle expliquant les origines de la vocation de Gru, mais cela ne suffit pas pour maintenir l’intérêt. On sourit encore un peu, parce que les animateurs ont une fois de plus fait un super travail, mais l’on se dit surtout que ce qui faisait le charme du premier film, c’était la rencontre improbable entre l’anti-héros et les trois petites filles qu’il finira par adopter. Pas les péripéties débilitantes des Minions qui sont amusantes 5 minutes mais épuisantes sur une heure trente. Le savoir-faire du studio assure tout de même le spectacle et l’on comprend parfaitement pourquoi les enfants peuvent adorer cette comédie slapstick.

Le bluray édité par Universal permet de voir le film dans d’excellentes conditions. L’image y est bien entendu parfaite (le contraire eut été étonnant), colorée et définie, sans aucun défaut notable de compression. Le son en VF Dolby Digital Plus n’a pas la puissance de la VO Dolby Atmos mais les voix sont claires et les nombreux effets avant/arrière parfaitement spatialisés. Inutile d’en dire davantage : le bluray est une totale réussite en matière de présentation vidéo et audio.

Les bonus sont très corrects lorsque l’on considère qu’ils s’adressent principalement aux enfants : relativement courts pour maintenir l’attention, expliquant un peu tous les aspects de la production du film (animation, histoire, scènes en version longue), et ludiques (comment dessiner les Minions). On retient surtout les deux courts-métrages, Minions Et Monstres et Minion Postmoderne, qui prouvent que cet humour fonctionne bien mieux dans ce format.

Un bluray tout ce qu’il y a de plus recommandable.