the Suicide Squad

Gros succès critique et public parmi les blockbusters estivaux, The Suicide Squad de James Gunn déboule en vidéo. Après un décevant premier épisode réalisé par David Ayer, le réalisateur des Gardiens De La Galaxie passe du côté de « l’ennemi » pour mettre un peu de son humour de sale gosse dans les comics produits par la Warner. Si le film est effectivement plus réussi d’un strict point de vue technique que son prédécesseur, l’histoire reste tout aussi inconséquente. La décontraction de l’ensemble emporte la mise et saura probablement satisfaire les fans. C’est l’essentiel !

Alors qu’il fut un temps évincé de la production des Gardiens De La Galaxie 3 (avant que Disney ne se rende compte de son erreur, ses deux premiers épisodes étant parmi les plus appréciés du MCU), James Gunn s’est vu confier par la concurrence directe, en l’occurrence la Warner, un autre projet de comic book movie. Sa mission : refaire Les Gardiens De La Galaxie mais avec les personnages de Suicide Squad. Et faire oublier le très décevant premier épisode de David Ayer.

Pari réussi vu le succès critique et public de ce The Suicide Squad au cinéma, qui est effectivement une copie, en plus trash, des aventures de la bande de Starlord : vous remplacez le raton laveur par une belette et Groot par King Shark, Vin Diesel et Sylvester Stallone ayant le même genre de dialogues. Et s’il est vrai que James Gunn a un réel talent d’écriture (les punch lines font la différence avec le film de David Ayer) et une certaine aisance dans la mise en scène (c’est pas subtil mais super efficace), son The Suicide Squad raconte plus ou moins la même histoire que le premier épisode. Et l’on ne serait pas étonné que certains préfèrent la simplicité de la version de 2016 au côté provoc facile de cette nouvelle proposition. Parce que s’il y a bien un gros défaut à reprocher à James Gunn, c’est qu’à force de faire le sale gosse qui casse ses jouets pour surprendre les spectateurs, ceux-ci pourraient ne plus s’attacher à ces anti-héros.

Ce n’est toutefois pas une raison suffisante pour bouder un spectacle généreux en action et aux acteurs cabotinant avec jubilation (Idris Elba est une bonne nouvelle recrue, Margot Robbie est toujours parfaite et les seconds rôles sont amusants). On frôle l’indigestion avec tous ces films, mais allez, on en reprend bien une part quand même !

Le Blu-ray qu’édite Warner est assez correct, même si l’image est très perfectible en raison de nombreux défauts de compression : les séquences de nuit tirent sur le grisâtre et font apparaître du banding. Le son en VO Dolby Atmos (disponible aussi en Dolby Digital 5.1, ainsi qu’en Dolby Atmos et Dolby Digital 5.1 en VF) est par contre très impressionnant : basses profondes, effets multidirectionnels constants, voix claires, une bande son très démonstrative.

Le disque est également bien rempli en suppléments : scènes coupées, making of, commentaire audio, bref du beau boulot !