Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.
Suite de l’un des succès surprise récents au Box-Office américain, Bad Moms 2 reprend la structure narrative de son prédécesseur tout en l’agrémentant de quelques gags en rapport avec sa principale nouveauté : l’apparition dans le récit des mères des trois héroïnes. Si vous aviez apprécié le premier épisode l’année dernière, vous devriez retrouver vos marques. Un peu vulgos et hystérique, certes, mais la morale est sauve. Gentillet.
Cela va peut-être vous étonner, mais il se trouve que le très inoffensif Bad Moms s’est avéré être un immense succès surprise Outre Atlantique. Un film suffisamment populaire pour qu’une suite soit mise en chantier dans la foulée, annoncée seulement deux mois après sa sortie au cinéma l’année dernière. Et avec encore fois Scott Moore et Jon Lucas aux manettes. [Pour rappel, ce sont les scénaristes des anecdotiques Very Bad Trip.]
Résultat : ne vous attendez donc à rien d’autre qu’à une suite paresseuse reprenant la structure narrative du précédent film, agrémentée de quelques nouveaux gags en rapport avec sa principale nouveauté, l’apparition dans le récit des mères des trois héroïnes. Une suite se reposant presqu’exclusivement sur les épaules et le talent de ses actrices. Car question écriture, c’est du pilotage automatique, les réalisateurs privilégiant les improvisations au détriment de dialogues aux petits oignons travaillés en amont avec soin.
Ce Bad Moms 2 se déroulant lors des fêtes de Noël s’apparente en fait à n’importe quel épisode spécial d’une série télé, ou bien à un film comme Christmas Vacation, le troisième épisode de la saga National Lampoon’S Vacation. Il est marrant de noter qu’une autre suite à un long-métrage ayant rencontré un joli plébiscite aux Etats-Unis et étonnamment resté confidentiel en France à sa sortie en 2016, à savoir Very Bad Dads (notez l’originalité des distributeurs français pour ce qui s’intitule en réalité Daddy’S Home), sorte également en même temps et voit les pères des deux personnages principaux débarquer pour les fêtes de Noël. Sachant que les parents sont à chaque fois joués par des comédiennes et comédiens populaires, Christine Baransky et Susan Sarandon interprétant les mères de Mila Kunis et Kathryn Hahn dans Bad Moms 2, tandis que John Lithgow et Mel Gibson incarnent les pères de Will Ferrell et Mark Wahlberg dans Very Bad Dads 2. Notre petite préférence va d’ailleurs à la saga Daddy’S Home, mais c’est l’effet Will Ferrell qui veut ça (pour la petite histoire, Daddy’S Home est l’un des films favoris de Sofia Coppola de l’année dernière).
Pour en revenir à ce Bad Moms 2, on retrouve encore une fois les mêmes
effets de mise en scène (les fameux « montages » au ralenti sur fond de pop music lorsque le trio de mères fofolles décide de se lâcher – ce qui revient à dire qu’elles se bourrent la gueule), les mêmes blagues, les mêmes enjeux, la même recette. Si vous aviez apprécié le premier épisode, vous devriez retrouver vos marques.
Un peu vulgos et hystérique, car le film se veut trash et irrévérencieux, mais comme toujours la morale est sauve. Notre note est un peu haute, certes, mais c’est surtout parce que nous avions mis la même au premier épisode. Et comme celui-ci est identique…
Gentillet, donc.
Titre original | A bad mom’s Christmas |
Date de sortie en salles | 29 novembre 2017 avec Metropolitan |
Date de sortie en vidéo |
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Photographie | Mitchell Amundsen |
Musique | Christopher Lennertz |
Support & durée | 35 mm en 2.39:1 / 104 min |
[critique] Bad Moms - l'Ecran Miroir
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