Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.

[critique] Fast & Furious 8

[critique] Fast & Furious 8

Suite au méga succès de Fast And Furious 7, il était évident que les producteurs n’allaient pas arrêter la franchise. Fast And Furious 8 démarre justement une nouvelle trilogie. Et l’on commence à bien connaître la formule. Une saga qui - à l’image d’une voiture telle qu’on peut en voir dans ces films - s’est vue toujours plus tunée (et thunée) au fil des épisodes. Le résultat au bout du 8ème film tient de plus en plus du bolide bricolé de partout, aux pièces maintes fois réassemblées, qui ne ressemble à rien mais pour lequel on éprouve paradoxalement un véritable attachement, davantage pour la petite histoire derrière chaque modification, chaque ajout, chaque « pimp » ou « customisation », que pour l’allure générale hybride de son ensemble !

[critique] Fast & Furious 8

Bon, un film avec The Rock, Vin Diesel, Jason Statham et Kurt Russell, on ne va pas en dire du mal. C’est impossible. On ne peut pas être objectif devant autant de coolitude et de décontraction. On sait tous que la saga Fast And Furious est complètement débile… mais c’est pour ça qu’on l’aime !

Un peu aussi parce que c’est une franchise qui a su évoluer et construire son succès – inattendu - en établissant une belle relation de confiance avec son public. Face aux blockbusters qui atteignent habituellement le haut des classements, Fast And Furious est le petit concurrent que personne n’imaginait voir aussi bien placé il y a quelques années. Un engouement presque surréaliste quand on compare les derniers épisodes multipliant les guests et les cascades les plus invraisemblables à la James Bond ou Mission : Impossible aux premiers opus beaucoup plus sages et réservés à quelques amateurs de courses automobiles, mais qui pourrait s’expliquer par l’honnêteté et la sincérité dont semblent faire preuve leurs auteurs.

[critique] Fast & Furious 8

C’est que derrière ces super productions aux budgets colossaux, il y a une forme d’amateurisme qui rend la saga attachante. Comme si les équipes, lorsque la franchise a dépassé son cadre de départ et gagné en popularité, n’avaient pas vraiment su gérer cette nouvelle et surprenante reconnaissance artistique. C’est ainsi que le 3e film s’est retrouvé entre le 6 et le 7, que certains personnages sont revenus comme par magie dans l’intrigue, que les grands méchants d’un épisode s’allient aux gentils lors du suivant et que la série s’est mise à ressembler à la voiture de ses héros : toujours plus tunée (et thunée) au fil des épisodes, dont le résultat au 8ème film tient plus du bolide Lego bricolé de partout, aux pièces maintes fois réassemblées, qui ne ressemble à rien, mais pour lequel on éprouve paradoxalement de la sympathie, davantage pour la petite histoire derrière chaque modification, chaque ajout, chaque « pimp » ou « customisation », que pour l’allure générale de l’ensemble.

[critique] Fast & Furious 8

Fast And Furious, c’est une saga qui ne tient pas la route, au sens propre comme figuré. Pourtant, ce n’est pas ce qui compte. Ce ne sont plus les scènes d’action, aussi délirantes qu’elles puissent l’être, ni même la cohérence scénaristique.  Ce qui compte, et encore plus dans les derniers épisodes, c’est la philosophie (de comptoir) de cette bande de potes. Ce qui compte, c’est le super jeu à boire que l’on peut faire chaque fois que Vin Diesel parle de « famille ». Ce qui compte, c’est de s’amuser à suivre les aventures dignes des meilleures telenovelas de personnages devenus au fil des épisodes de véritables super héros de comics, de les écouter déblatérer des conneries une binouze à la main, de les voir – pour les mecs du moins - faire des concours de punchlines, s’affronter gentiment en exhibant leurs muscles avant de se rabibocher autour d’un moteur à réparer à base de « vas-y passe-moi la clé à molette numéro 32 » et de « tiens, aide moi à porter ce truc lourd steuplé ». Fast And Furious c’est de la déconne assumée, et le 8 pousse encore un peu plus le délire (la scène avec le sous-marin est clairement ridicule, mais voir The Rock récupérer une torpille à la main, ça n’a pas de prix et c’est pour ça que l’on aime la franchise !).

C’est peut-être l’un des épisodes les plus crétins de la saga en termes de scénario, le fait est que ça fonctionne toujours aussi bien. Y a des scènes spectaculaires, y a des caméos jubilatoires (Helen Mirren !), les nouvelles recrues sont top, et l’on ne se lasse pas du trio The Rock/Vin Diesel/Jason Statham. On pourrait tout au plus émettre quelques réserves sur l’absence totale de suspense.

Pas de quoi bouder, surtout si vous appréciez la saga, ce Fast And Furious 8 dont on attend déjà la suite avec impatience !

 

Titre original

The Fate Of The Furious

Date de sortie

12/04/2017 avec Universal Pictures

Photographie

Stephen F Windon

Musique

Brian Tyler

Support & durée

2.35 : 1 / 136 minutes

[critique] Fast & Furious 8
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
Bon, il y a le quota de scène invraisemblable ! J'irai donc le voir, j'espère que ça a applaudi dans ta salle quand ça devenait vraiment n'importe quoi ahahaha !
Répondre