Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.
Un film de Freddie Francis (1968) produit par la Hammer.
Une chronique de TWIN
C’est sans doute mon épisode favori jusqu’à maintenant, un peu moins daté que les autres, même si assez kitsch et faussé.
A la fois suite des deux premiers films et remake de l’original (dans le sens où il revient assez bien aux sources de Stoker), cette troisième variation sur un même thème enfourche sa caméra au galop et révèle un dynamisme inattendu par son montage dense et ses plans grossiers. Freddie Francis remplace Terence Fischer et apporte une sauvagerie et une agressivité bienvenues dans le ton et le traitement. Moins subtil et moins classieux, Francis représente Dracula dans toute sa sanguinité, les yeux aux vaisseaux éclatés, le visage tordu par la fureur, baigné dans une ambiance sombre déchirée par des filtres maladifs. Du point de vue de l’image, c’est une formidable réussite ! A la fin de cette damnation effrénée où Dracula agit par l’intermédiaire d’un prêtre pour exercer sa vengeance sur une haute autorité religieuse en prenant possession de sa nièce, le fiancé ira jusqu’à empaler un Christopher Lee terrifiant de haine et de colère vomitive dans l’un des nombreux plans iconiques de l’œuvre.
Culte !
Visionné en DVD. Image et son convenables.
Bonus : Bande annonce.
Extrait :