Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.
Rien a priori ne m'aurait poussé à voir ce film. Un actioner américain avec une star déchue et vieillissante, dont j'ai aimé peu de films (et rarement grâce à lui) et qui en plus représente un paquet de choses que je hais profondément. Ca sentait le bon gros nanar réac de droite comme les USA savent en pondre à la pelle.
Puis je suis attiré par le nom du cinéaste. Tiens, un Coréen ! Et son nom ne m'est pas inconnu. Ah ouais, il a fait J'ai Rencontré le Diable et A Bittersweet Life. Mais que fout donc Kim Jee-Woon dans un actioner américain basique ? Quelle mouche le pique ? Je dois voir ça.
Au début, ça fait mal, très mal. Non seulement Schwarzy joue comme un manche à balai avec un accent germanique ou vaguement "pas américain", mais en plus il ne ressemble plus à rien. Je me doute que le film est censé jouer de ça, mais là où ça marchait avec par exemple Mickey Rourke dans l'extraordinaire The Wrestler, ici ça ne fait ni rire ni rien, ça fait juste pitié. On se coltine donc une interminable mise en place avec deux lieux, deux intrigues et des gros camions scénaristiques. Débranchez le cerveau, toute information a été soigneusement pré-mâchée et formatée. Un plan sur une belle voiture à ne pas abîmer ? On la reverra, et elle sera abîmée. Une scène avec un gros flingue improbable, il resservira, etc. Soit le gentil noir incompétent (Forest Whitaker, vieilli et cachetonnant) et le gentil sheriff ancien héros de L.A. (forcément c'est le blanc le meilleur, vous croyez quoi, on n’est pas chez Tarantino hein), et le méchant hispano qui tient un cartel. Tout est absolument cousu de fil blanc et on attend une seule chose : la baston.
Car on comprend vite que le but de tout ceci est de filmer des jolies voitures qui roulent vite - quelques jolis plans, mais trop d'effets gratuits et on est loin des grands films de ce cinéaste - et des gunfights délirants. Et là, alléluia !, le film lâche enfin les chiens sur la dernière demi-heure et nous gratifie d'un long assaut qui donne son nom au long métrage. De la castagne, de l’hémoglobine, de l'humour qui ENFIN fait mouche (bon, pas à tous les coups), quelques plans hallucinants et une ou deux morts délirantes. Puis le duel final tant attendu qui a le mérite de présenter quelque chose que je n'avais personnellement jamais vu au cinéma et qui fut ma foi fort divertissant.
En somme, cette belle dernière demi-heure est bien peu, mais elle sauve le film du désastre. Sympathique et divertissant.
Ma note (sur 5) : |
3 |
Moyenne actuelle au Palmarès (sur 9 voix) : |
2,94 |
Titre original |
The Last Stand |
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Mise en scène |
Kim Jee-Woon |
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Genre |
Thriller musclé |
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Production |
Lionsgate & Di Bonaventura Pictures, distribué en France par Metropolitan Filmexport |
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Date de sortie France |
23 janvier 2013 |
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Scénario |
Andrew Knauer, Jeffrey Nachmanoff & George Nolfi |
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Distribution |
Arnold Schwarzenegger, Johnny Knoxville & Forest Whitaker |
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Durée |
107 min |
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Musique |
Mowg |
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Photo |
Ji-Yong Kim |
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Support |
35 mm |
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Image |
2.35:1 ; 16/9 |
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Son |
VOst 5.1 |
Synopsis : Après une opération ratée qui l’a laissé rongé par les remords et les regrets, Ray Owens a quitté son poste à la brigade des stupéfiants de Los Angeles. Il est désormais le shérif de la paisible petite ville de Sommerton Junction, tout près de la frontière mexicaine. Mais sa tranquillité vole en éclats lorsque Gabriel Cortez, le baron de la drogue le plus recherché du monde, réussit une évasion spectaculaire d’un convoi du FBI, semant les cadavres derrière lui… Avec l’aide d’une bande de truands et de mercenaires dirigés par le glacial Burrell, Cortez s’enfuit vers la frontière à 400 km/h dans une Corvette ZR1 spéciale, et il a un otage… Il doit passer par Sommerton Junction, où est massé le gros des forces de police américaines. C’est là que l’agent John Bannister aura une dernière chance de l’intercepter avant qu’il ne franchisse la frontière… D’abord réticent en se voyant impliqué dans cette affaire, écarté parce qu’il est considéré comme un petit shérif de province incapable, Ray Owens finit par rallier son équipe et par prendre l’affaire en main. Tout est prêt pour la confrontation…