Plan à répétition

Plan à répétition :

Dans un film, il arrive que le montage présente à la fin d’une séquence une même action filmée sous des angles différents (avec plusieurs caméras qui ont tourné simultanément) et dont les plans sont présentés bout à bout. L'impact dramatique de la scène s'en trouve décuplé, bien que l’effet de redondance primaire puisse, au contraire, dégoupiller la tension. Attention à ne pas confondre avec le plan à leitmotiv, qu’on retrouvera à différents moments dans le film (une caractéristique de Renoir par exemple, qu’on trouve aussi chez Bergman).

Exemples (merci à Jennifer) :

>Dans Crying Freeman de Christophe Gans, le tueur Yo exécute le chef du plan Hakushin. Les films d’action HK utilisent très souvent cette redondance des derniers plans d’un gunfight ou sur un coup particulièrement violent (la répétition semblant renforcer la violence de l’impact et la virtuosité du coup). Ainsi dans the Killer de John Woo, quand l’assassin dégaine, le geste se répète dans la même séquence.

>Dans la Couleur de l’argent de Martin Scorsese, la queue de billard frappe la boule.

>La tasse de café qui tombe à la fin de Usual Suspects est un des meilleurs exemples du plan répété dans un but de renforcement dramatique : le temps se suspend tandis que le policier prend conscience des enjeux.

>Dans Terminator 2, c’est la destruction du corps gelé du T1000 qui est répétée (3 fois, je crois) : un point d’orgue, qui n’est pourtant pas le point final.

>Charlie Chaplin utilise cette technique de montage dans un but plus ouvertement comique, comme dans le Dictateur ou le Cirque.

>Tarantino n’est pas avare de ce genre de plans : je me souviens des chocs brutaux dans Boulevard de la Mort, dont la répétition jusqu’à l’écœurement stigmatisait la violence. Une même impression (mais j’en suis moins sûr) lors de certaines répétitions (balbutiements ?) dans Die Hard IV.

A compléter…