Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.
Pas facile de se trouver des convictions. Et quand on en trouve, c’est encore plus dur de s’y accrocher.
On s’accroche à la Foi quand la raison dit que c’est inutile.
On s’accroche à l’espoir en l’absence de raison.
Mais quand il n’y a plus rien… à quoi s’accrocher ?
Peter DAVID, “X-Factor”(vol. 3 #28) : Aftermath d’avril 2008
Traduction de Thomas Davier pour Panini comics.
Publié dans « Astonishing X-Men » #44 de janvier 2009
C’est un Rictor (désab)usé qui nous livre ces réflexions amères à la fin de l’épisode : dépassé par les événements, par les enchaînements et les ramifications des informations obtenues, incapable de comprendre les réactions des personnes autour de lui ni la manière dont il s’est sorti des précédentes épreuves, il se voit abandonné par ceux auxquels il croyait encore.
David, qui a longtemps été le grand ordonnateur des meilleures histoires sur Hulk retrouve ici sa veine sombre et réflexive : pas ou peu d’action, des dialogues ciselés, des objectifs qui s’entremêlent de manière pas toujours évidente, des enquêtes qui se croisent et des destins qui sont liés. Alors que dans le même temps, c’est à dire à la suite de l’affaire Messiah Complex, des X-Men peu frileux se lancent dans des représailles « préventives » sanglantes (le nouveau X-Force), Peter David préfère savourer les implications des précédentes confrontations et en distiller les conséquences sur des personnages déboussolés.
L’avenir de l’équipe vacille et on se régale.