Pour des raisons diverses, le réalisateur met en scène des séquences destinées à n’être illustrées par aucun son, ni
direct, ni même ajouté. Cela est souvent conçu de manière à renforcer la tension dramatique d'une scène, ou en contrepoint d'une séquence accompagnée par une phrase ou un thème musicaux (comme au
moment de la mort d’un personnage à l’écran).
Exemples (merci à Jennifer et TWIN):
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Dans Germinal de Claude
Berri, au moment de la révolte des mineurs, lorsque l’un des soldats appelés pour maintenir l’ordre ouvre le feu sur Toussaint Maheu (joué par Depardieu) ; la musique, qui était allée crescendo en renforçant les bruits de la foule, cesse brusquement et le silence se
fait.
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Dans le Bon, la Brute & le
Truand de Sergio Leone, à la fin du duel à trois final, dans le cimetière, lorsque Blondin (Clint Eastwood) abat Sentenza (Lee van Cleef) à la suite d’une succession de plans de plus
en plus rapprochés montés en accélération et en rythme avec la musique.
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Dans Gladiator de Ridley Scott (2000), à la fin du duel Commode
(Joaquin Phoenix) contre Maximus (Russel Crowe). La mort de l’empereur est également soulignée par un silence contrastant avec la frénésie du combat précédent (dont la bande son était emplie
par la musique) et les clameurs de la foule stupéfaite par la victoire (pourtant espérée) du gladiateur.
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Dans le Bossu de André
Hunebelle (1959), le silence a une vocation solennelle : alors que le combat entre Lagardère (Jean Marais) et les gardes du prince de Gonzague battait son plein, Passepoil (Bourvil)
annonce l’arrivée de Philippe d’Orléans, le Régent du Royaume. La musique s’arrête en même temps que le silence se fait et que les passes d’armes cessent.
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Dans le Parrain 3, sans trop en dire sous peine de dévoiler des morceaux importants de l'intrigue, le cri de Pacino, d'abord sourd, ensuite emphasé,
sur les marches de l'Opéra.
A compléter…