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Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.

Générations Wolverine

Wolverine #164

ã Panini Marvel France (édition kiosque), septembre 2007. 

Avec l’épisode 50 de la troisième série, chapitre 1 de l’arc Evolution ainsi que le 11e épisode de la mini-série Wolverine : Origins.

 

Logan ne peut pas admettre la présence de Dents-de-Sabre à l’Institut Xavier, quand bien même ce dernier en serait l’invité de marque et placé sous protection. Il y a de l’explication dans l’air, et entre ces deux teignes, c’est forcément sanglant… et révélateur.

 

wolverine-50.jpgCa faisait un moment que je n’avais pas reparlé de comics. Comme pour Broots, le temps me manque, alors quand on a la chance de dénicher un petit créneau pour souffler entre deux projets et trois fiches de préparation, pourquoi ne pas agrémenter mon pauvre petit blog délaissé – et ainsi faire plaisir à ses fidèles ? Je n’ai pas mis longtemps à me décider entre le dernier Wolverine, Fight Club, Planet Terror ou le début des nouvelles Aventures de Vance.

 

Ce qui frappe d’emblée dans ce numéro, c’est la splendide couverture, qui rappelle d’autres moments similaires où les mutants les plus sauvages de la Galaxie Marvel se faisaient face : sur les deux pages, Simone Bianchi (que je connais mal) fait merveille en, mettant en situation deux personnages râblés mais dans une posture extrêmement dynamique. 
On peut comparer avec le face-à-face peint par les frères Hildebrandt, ci-contre (publié à l'époque dans un format inhabituel), à partir de crayonnés de Adam Kubert semble-t-il.

L’épisode en lui-même ne déçoit pas, du moins d’un point de vue strictement artistique : l’encrage en collaboration avec Andrea Silvestri est splendide, magnifiant les scènes en les dépeignant dans une atmosphère sombre propice aux secrets et aux pires atrocités. La gestuelle et les proportions inscrivent la série dans une optique résolument animale : on est loin de la netteté des cases signées Dillon pour la série Origins, avec un Wolvie aux couleurs tranchées et à la silhouette beaucoup plus fluette. Cela dit, si l’explication musclée entre un Dents-de-Sabre à la morgue imperturbable et un Wolverine à la mémoire enfin rétablie ravit l’amateur, si les passes d’armes viriles satisfont notre besoin de baston homérique, force est de constater que le scénario est loin de faire dans le neuf, et le cliffhanger final a déjà eu lieu. Déjà vu, donc, même si on avance encore un peu dans le passé de Logan (hi hi, « on avance dans le passé »… même pas fait exprès !) et le lecteur de chercher à recoller les morceaux de souvenirs épars présentés comme les pièces d’un puzzle dont on nous certifie cette fois que toutes sont authentiques. Mais alors, que dire de celui avec Silver Fox dont on avait appris qu’il n’était qu’un habile montage (je me souviens d’un épisode où on avait trouvé le studio dans lequel des scènes avaient été tournées) ? Jérémy Manesse revient un peu dessus à la fin, mais sans grande conviction : « cafouillage éditorial » ? Jeff Loeb n’est pourtant pas le premier venu.

origins-11.jpgAutre détail, certaines planches nous présentent un Wolverine aux griffes démesurément longues, ça fait parfois tache.

 

La seconde partie du magazine continue avec la même équipe depuis un moment : Way et Dillon poursuivent dans cette quête par notre griffu d’un fils nettement plus retors que prévu, et guère étouffé par la reconnaissance filiale. Le sang y coule comme toujours à flots, mais la psychologie de Logan est plutôt bien rendue (beaucoup de monologues intérieurs pertinents). Certes, je fais toujours la fine bouche devant des couleurs trop vives des studios Avalon et des visages au rictus un peu trop figé, mais le scénariste nous mène habilement en bateau avec des rebondissements en série tout en préparant de futures confrontations qui vaudront leur pesant d’or.

 

Un bon numéro, très dense.



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V
Les dessinateurs de Wolvie n'en ont jamais fait un parangon de beauté, même s'il a la réputation de tomber les dames. John Buscema et Miller lui avaient donné un visage assez laid, John Byrne en revanche en avait adouci les traits. Ensuite, de Silvestri à Kubert, la tendance a toujours été de lui conférer des traits marqués, des yeux enfoncés, avec des favoris plus ou moins prononcés. Jim Lee lui avait procuré un certain charme, tout comme Leinil Francis Yu. On n'était pas loin de Jackman.
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J
J'en profite pour te répondre entre deux fiches de prep et un projet à terminer... Question :N'auraient-ils pas vendu plus d'albums si Wolverine avait eu le joli minois de Hugh Jackman ? ahahah !Allez j'y retourne !
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