Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.
Le mois prochain arrive sur nos écrans Chocolat, un film adapté et réalisé par Roschdy Zem à partir d'un scénario de Cyril Gely directement inspiré de l'oeuvre de Gérard Noiriel : ce dernier racontait l'histoire vraie du premier artiste noir de la scène française dans le Paris de la Belle Epoque, encore engoncé dans les relents du colonialisme. L'occasion pour Roschdy Zem de mettre en scène son premier film d'époque, qu'il a choisi malgré les difficultés inhérentes à l'affaire de tourner dans la capitale en privilégiant autant que faire se peut les extérieurs, et d'associer l'enthousiasme et la verve d'Omar Sy avec le talent d'artiste complet de James Thierrée.
L'équipe de tournage a ainsi particulièrement soigné les costumes et l'éclairage, sous la direction de Thomas Letellier chargé de faire ressortir les couleurs idoines malgré le support numérique. De l'aveu même des techniciens et des acteurs de seconds rôles - dont la majorité est issue du théâtre ou du cinéma d'auteur -, l'énergie engendrée par les numéros du duo Sy/Thierrée était telle qu'elle tirait les performances vers le haut. Dans un entretien, Roschdy Zem explique sa motivation ; il désirait avec Chocolat raconter :
L’histoire d’un couple, qui se rencontre, crée ensemble, et que la vie sépare. Mais aussi l’émancipation d’un homme – Chocolat - qui découvre la vie, devient un adulte réfléchi, moins candide, et par conséquent moins docile. A travers cette histoire, c’est aussi un peu la France qu’on raconte. Sans culpabilité ni accusations.
Eric Altmeyer, coproducteur (avec son frère) du film, donne également sa version des faits, lui qui est allé trouver Omar Sy sur le tournage de De l'autre côté du périph' après avoir vu une conférence sur le clown Chocolat ; ce qui l'a frappé avant tout, c'est
Son incroyable destin : né esclave à Cuba, il devient une grande vedette à Paris, durant près de 15 ans, puis meurt dans la misère et l’anonymat. De ce parcours, il ne reste d’ailleurs que cette expression un peu désuète de la langue française pour signifier qu’on s’est fait berner : être chocolat. Un destin extraordinaire et oublié…
Si l'expérience vous intéresse, laissez un commentaire ci-dessous ou sur notre page Facebook avec votre adresse de courriel avant le 3 février 2016 (tirage au sort à 23h59). Laissez-vous tenter !
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Titre original |
Chocolat |
Mise en scène |
Roschdy Zem |
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Date de sortie France |
3 février 2016 avec Gaumont |
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Scénario |
Cyril Gely d'après l'oeuvre de Gérard Noiriel |
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Distribution |
Omar Sy, James Thierrée, Clotilde Hesme & Olivier Gourmet |
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Musique |
Gabriel Yared |
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Photographie |
Thomas Letellier |
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Support & durée |
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Résumé : Du cirque au théâtre, de l'anonymat à la gloire, l'incroyable destin du clown Chocolat, premier artiste noir de la scène française. Le duo inédit qu'il forme avec Footit, va rencontrer un immense succès populaire dans le Paris de la Belle époque avant que la célébrité, l'argent facile, le jeu et les discriminations n'usent leur amitié et la carrière de Chocolat. Le film retrace l'histoire de cet artiste hors du commun.
L’histoire d’un couple, qui se rencontre, crée ensemble, et que la vie sépare. Mais aussi l’émancipation d’un homme – Chocolat - qui découvre la vie, devient un adulte réfléchi, moins candide, et par conséquent moins docile. A travers cette histoire, c’est aussi un peu la France qu’on raconte. Sans culpabilité ni accusations.