Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.
Merci à Arte de m'avoir permis de découvrir ce film qui trainait dans les limbes mes envies.
Avec un titre accrocheur, un scénario intriguant (la coiffure de Donald Sutherland qui ne l'est pas moins) et des critiques flatteuses,
comment ne pas vouloir jeter un œil à cette bobine ?
Au final, Ne vous retournez pas est un film très spécial qui sera apprécié, ou non, en fonction de
l'approche selon laquelle le spectateur va visionner le film.
En soi, celui-ci n'est guère effrayant, le suspense y est pauvre, l'aspect horrifique y est quasi nul et l'ensemble est particulièrement long voire même monotone.
Pourtant, après une introduction terrifiante et magnifiquement mise en scène, une intrigue brumeuse se met en place laissant le spectateur
dans le flou le plus total et pour cause...
Le film laisse la part belle à la suggestion qui, elle, est fortement conditionnée par l'appréhension induite par les personnages et l'unité de lieu. Parlons-en de Venise, le décor de carte postale devient au fur et à mesure une entité malfaisante qui apparaît soudain comme l'intérêt principal du film... Eglise austère et ruelles sombres, rien n'est épargné pour apporter un sentiment de malaise à l'ensemble.
Alors oui, je conçois qu'il est un peu facile de développer une critique en mettant en avant l'approche selon laquelle la personne va visionner le film, mais ce sentiment étant particulièrement
dominant, il me semblait important d'en parler.
Vous êtes désormais seuls juges.
Ma note (sur 5) : |
3,5 |
Synopsis :Un couple qui vient de perdre son enfant retourne à Venise, où la femme, désemparée, consulte une voyante...