Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.
Cet été, il ne sera pas facile pour un film d'animation d'exister face au mastodonte Pixar et à son très attendu Monster University. Sorti depuis plus d'un an dans certains pays, Drôles d'oiseaux s'apprête pourtant à débarquer dans les salles. Le mois d'écart entre les deux dessins animés suffira-t-il au film de Wayne Thornley pour s'assurer un petit succès ?
Autant le dire de suite, ce Drôles d'oiseaux ne s'adresse exclusivement qu'à un jeune public. Alors que les Pixar et les Dreamworks comptent de nombreux fans de tous âges, le film du studio Triggerfish Animation ne peut prétendre à se hisser au même niveau de qualité et d'exigence. S'il satisfera probablement les adultes accompagnants leurs enfants, il n'arrivera pas, néanmoins, à les captiver davantage. Ce n'est pas le genre de film que vous pouvez aller voir pour une sortie en couple ou entre amis par exemple.
Malgré son scénario archi classique et convenu, Drôles d'oiseaux reste un divertissement appréciable. Inutile de le comparer avec les cadors du genre et d'en attendre une prouesse technique. Le film ne se démarque pas par ses textures (sommaires) et son animation (basique). Mais la fable en elle-même, issue de l'imagination de trois jeunes auteurs sud-africains et supervisée par Kiel Murray (qui a collaboré à l'histoire de Cars, Wall.E, Némo…), est plutôt agréable. Le long-métrage a d'ailleurs été récompensé par le Prix du meilleur film sud-africain au Festival international du film de Durban. Un encouragement pour ce premier film des studios Triggerfish Animation habitué à l'animation en image par image et depuis peu à la production d'images pour des sorties directes en vidéo. On ressent un peu cet aspect dans Drôle d'oiseaux, qui n'est pas spécialement plus réussi que certains produits télévisés.
Car le film n'est pas exempt de défauts, qui, même s'ils ne seront peut-être pas réellement remarqués par le public visé, lui confèrent parfois un aspect cheap. La fable est belle, mais le scénario, lui, est carrément bancal. Les réécritures sur 3 ans de travail se font clairement sentir. Les liens unissant les personnages manquent d'épaisseur, et la plupart des situations manque de consistance et d'implication (l'aventure se déroule finalement sur une petite échelle). La direction artistique puise dans quelques films d'animation connus, mais est suffisamment cohérente pour reconstituer intelligemment la faune et la flore locale (pour le coup, le film montre vraiment des oiseaux issus du continent africain, avec ce que cela implique comme travail de recherche).
Mais ce qui énerve le plus, ce sont les touches d'humour vraiment lourdingues, à la limite vulgaires. La VF n'arrange pas cette impression de manque de finesse. Les dialogues modernisés sont non seulement assommants de ridicule mais vont très vite ringardiser le film.
La musique illustre bien les images mais manque de singularité (on sent les influences issues de certains Disney). La 3D aurait pu être intéressante si le film avait été un peu plus beau, car on a plutôt l'impression de voir une attraction vieillotte aux effets attendus et peu originaux.
Drôles d'oiseaux constitue une bonne alternative cet été si vous ne savez pas quoi regarder avec vos enfants. C'est un petit film sans surprise qui à défaut d'être inoubliable, reste sympathique si l'on n'est que peu exigeant. A vous de voir, mais n'y allez qu'avec des enfants, qui ont eu l'air de s'amuser devant pendant la projection, ce qui est plutôt bon signe.
Ma note (sur 5) : |
2 |
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Titre original |
Zambezia |
Mise en scène |
Wayne Thornley |
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Production |
CMG, Triggerfish, Wonderful Works & 120 dB Films, distribué par Metropolitan Filmexport |
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Date de sortie France |
14 août 2013 |
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Scénario |
Andrew Cook, Anthony Silverston, Raffaella Delle Donne & Wayne Thornley |
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Distribution |
Les voix (en VO) de : Jeff Goldblum, Leonard Nimoy & Samuel L. Jackson |
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Durée |
83 minutes |
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Musique |
Bruce Retief |
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Photographie |
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Support |
Digital en 3D |
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Image |
1.78:1 |
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Son |
VOst Dolby Digital et DTS 5.1 |
Synopsis : Au cœur de l’Afrique, au bord des majestueuses chutes Victoria, se dresse l’étonnante Cité des Oiseaux, Zambezia, perchée sur un baobab géant. C’est là que se rend Kai, un jeune faucon qui vit isolé avec son père dans la brousse et rêve de connaitre la ville. Débarquant en pleine effervescence des préparatifs de la Fête du printemps, il rencontre entre autres Jed, un oiseau oisif et farceur ainsi que la belle Zoe. A eux trois, ils vont découvrir que la cité est sous la menace d’une attaque et qu’ils sont les seuls à pouvoir en sauver les habitants.