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Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.

Classiques de l’horreur : la Chambre des tortures

Un film de Roger Corman (1961) avec Vincent Price, John Kerr, Barbara Steele, Luana Anders & Anthony Carbone. Ecrit par Richard Matheson.

Musique de Les Baxter.

Un DVD MGM – Zone 2 - 78 min. Format 16/9 2.35:1

VOstf et VF mono 2.0

 la-Chambre-des-tortures.jpg

 

Une chronique de TWIN

 

Fleuron du genre, LA CHAMBRE DES TORTURES démarre sa mise en abyme alors qu’un jeune homme, frère d’une femme récemment décédée, se rend au château de l’époux de celle-ci, veuf donc, pour se recueillir devant la dépouille de sa sœur. La visite du jeune homme, déterminé, voire acharné et sûr de lui, va enclencher une spirale sans fin de mort et de folie, alors que ce dernier s’entête à éclaircir les nébulosités qui jettent une ombre sur le décès. Nicolas Medina, le propriétaire du château, dont c’est la femme qui vient de disparaître, est un homme instable, hanté par des souvenirs insoutenables, héritage d’un passé infernal qui s’ancre dans les zones obscures de l’Inquisition espagnole. C’est alors qu’infidélités et trahisons sont mises au jour, et Nicolas va renouer avec ses démons…

LA CHAMBRE DES TORTURES est sans doute l’une des plus belles réalisations de Roger Corman, encore à cette époque dans sa période d’adaptation stakhanoviste du génial Edgar Poe. Tiré de la nouvelle Le Puits et le pendule (issues dans nos contrées du recueil Nouvelles Histoires Extraordinaires), LA CHAMBRE DES TORTURES n’a rien à envier aux productions Hammer qui feront rage les années suivantes et que l’on a tendance à mettre un peu trop en avant par rapport aux productions de Corman, alors qu’aux côtés de LA CHUTE DE LA MAISON USHER, de L’EMPIRE DE LA TERREUR, du CORBEAU ou du MASQUE DE LA MORT ROUGE, le film est un festival visuel permanent : peintures sur verres surannées, décors en carton-pâte, costumes grandiloquents, direction artistique outrée… tout confère à donner (et encore plus aujourd’hui avec le recul) une impression baroque et cruelle à l’ensemble. C’est avec un plaisir inouï que l’on replonge dans les ambiances macabres de LA CHAMBRE DES TORTURES, où se côtoient mort et désir, et la prestance du grand Vincent Price dans un rôle illuminé.

Un classique, dont le plan final est assurément l’un des plus glaçants et terrifiants de toute l’Histoire du cinéma.

 

IMAGE : 3/5

 

Le verdict est partagé : une définition correcte et des couleurs aux chatoiements très agréables affrontent un grain numérique considérable et une somme de poussières en tous genres plutôt dérangeante.

La copie est donc passablement nettoyée mais aurait mérité une remasterisation complète…

 

SON : 1/5

 

Deux pistes mono en VF comme en VO qui souffrent d’un étouffement des dialogues et d’une saturation excessive. Autrement dit, l’écoute est assez douloureuse et gâche en partie le plaisir du visionnage…

 

INTERACTIVITE : 0/5

 

Rien, nada, que dalle. Pas la peine de chercher dans les coins, il n’y a pas un seul bonus à l’horizon, même pas du texte ou une bande annonce. De plus, les menus sont incroyablement laids : on ose croire qu’ils tentent de reprendre l’idée du générique de début et de fin du film, faits de peinture, mais c’est un échec total…

La fatalité est de même en Zone 1, qui a pourtant l’avantage de présenter LA CHAMBRE DES TORTURES dans la collection « Midnight Movies », c’est à dire avec un autre film de Corman adapté de Poe, pour le prix d’un seul et unique DVD… A bon entendeur !

 

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S
<br /> <br /> A voir en VO tant les intonations de Vincent price restent sublimements mesurées.<br /> <br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Tout à fait : son phrasé est unique.<br /> <br /> <br /> <br />