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Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.

the American : l'impossible rédemption

the American : l'impossible rédemption
the American

l'Avis de Broots

Depuis quelques temps, je trouve que notre bon George choisit très intelligemment ses films. Et qu'il s'en sort régulièrement avec les honneurs.


Là encore, il fait mouche. Et largement à mon avis !


Dans ce film tout en retenue, en plans larges, avec des dialogues épurés, il remplit l'écran comme peu avant lui ont su le faire. Sa présence dans ce film est magnétique, son jeu placide et tout en silences est très bon !

 

the-American-02.jpg

Allez, assez dit du bien de lui, mais que voulez-vous, en plus d'être beau (du calme, les filles !), il est bon, le salaud !


Et le film alors ?


Là aussi, plus qu'agréablement surpris, ça tient parfaitement la route. Certains reprocheront le côté "facile" et sans surprise du scénario, pour ma part je n'y ai vu qu'un prétexte à suivre ce parcours entre pardon et renoncement qu'emprunte Jack / EdwardC'est très bien mis en image, la quasi-absence de dialogues, la musique et la réalisation génèrent et maintiennent jusqu'au bout une tension palpable ; on partage totalement le mal-être du personnage principal, coincé entre ce qu'il sait faire de mieux (il se décrit comme un artisan), son incapacité à faire confiance et une culpabilité insurmontable.



D'abord cruel puis presque pathétique, le personnage devient finalement attachant dans sa quête d'une rédemption qu'il sait (et nous aussi) impossible.


Et la fin, dans tout ça ?


Sans grande surprise c'est vrai, elle a toutefois le mérite d'être très bien amenée, et surtout Clooney y est là-encore parfait. La bande-annonce avait attisé ma curiosité ; après avoir découvert le film, je trouve qu'elle ne montre que très peu ce qu'est en fait toute l’histoire (tout comme le résumé allociné), et c'est tant mieux.


Une très, très bonne soirée.

 

l'Avis de Sypnos

Séance de 16h : 8 spectateurs.

Avec ce thriller, Anton Corbjin ne joue pas la facilité pour le spectateur. Le plongeant d’emblée dans une atmosphère ouatée, lourde… il l’écrase sous une forêt enneigée et un feu nourri qui n’aura d’autre fonction que de véritablement faire basculer notre héros d’un point de vue psychologique… et de le conforter dans son envie de raccrocher de son métier (de tueur à gages et habile artisan dans la fabrication d’armes modifiées pour les assassinats)…

the-American-03.jpg

Le personnage interprété par Clooney, véritablement très sobre dans son jeu, s’échappe alors en Italie dont les paysages transalpins servent à la fois de cadre à un western avec de grands espaces filmés de façon poétique tout en les juxtaposant avec un cadre urbain rappelant le meilleur du western de Leone comme Pour Une Poignée De Dollars.

Grâce à ces superbes décors naturels et le jeu simple mais juste de ses comédiens, le réalisateur construit un récit non pas basé sur le spectaculaire mais sur le ressenti de ses personnages (le tueur, l’autre tueur, le boss, la prostituée), ressenti qui passe par des regards, des expressions ou des détails de l’environnement des personnages plutôt que par des mots.

Empruntant énormément au cinéma de Sergio Leone auquel il fait un clin d’œil appuyé en diffusant un extrait de scène mythique de Il Etait Une Fois Dans L’Ouest, il va alors user des mécaniques de ces films pour mieux les retourner à sa vision des choses. Plus atmosphérique que tendu, le film se déroule alors comme un long voyage vers un destin que nous ne pouvons « malheureusement » que deviner étant donner le peu de personnages impliqués dans l’histoire.

Las, malgré une photographie toujours très soignée que ce soit avec ses scènes de jour sublimement naturelle ou ces scènes de nuit éclairées comme un bon vieux Bava ou Argento, cette façon de poser son récit, pour que nous en ressentions la moiteur, la pesanteur quant à l’avenir incertain des protagonistes du film ne contentera pas les fans de films plus musclés venus revoir George dans un Pacificateur 2. Les autres, s’ils sont sensibles à la poésie des images et du récit, s’ils sont férus de cinéma populaire italien de genre années 60 et 70 risquent de ressortir plus que  touchés par ce personnage en quête d’amour et de paix…  The American est loin d’une grosse machine à l’américaine, c’est un bon thriller qui se transforme en drame à la poésie touchante…

Un papillon de cinéma sensible et beau…

 

Titre original

The American

Mise en scène 

Anton Corbijn

Date de sortie en salles

27 octobre 2010 avec Mars Films

Date de sortie en vidéo

30 mars 2011 avec Mars Films

Scénario 

Rowan Joffe d'après l'oeuvre de Martin Booth

Distribution 

George Clooney, Thekla Reuten & Bruce Altman

Photographie

Martin Ruhe

Musique

Herbert Grönemeyer

Support & durée

35 mm en 2.40 :1 / 103 min

 

Synopsis : Jack est un tueur à gages habile et expérimenté. Toujours en alerte, il n’a aucune attache. Quand une mission tourne mal et lui coûte la vie de la femme qu’il aime, il se fait la promesse que son prochain contrat sera le dernier…

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J
<br /> <br /> Ouah bel éloge, et dire qu'on l'a loupé !<br /> <br /> <br /> <br />
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