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Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.

Les Héros de Fondation

Une chronique de Vance

 

Fondation. Les amateurs de SF lèvent déjà un sourcil entendu. Le nom, même en français, est un mythe, une légende de la littérature. Pensez-donc ! Il ne s’agit ni plus ni moins que de décrire l’Histoire d’une Humanité ayant essaimé dans les étoiles. Dans un avenir lointain… et sur de nombreux siècles… Une gageure, un tour de force. Certes, d’autres auteurs se sont également frotté à l’établissement d’un tel récit tentaculaire : le Cycle des Villes nomades d’Aldiss est déjà, en soi, assez impressionnant, d’une rigueur et d’une pertinence remarquables. On ne peut oublier l’Histoire du futur du grand Robert Heinlein (auteur injustement décrié pour ses prises de position pro-militaires) ou les Seigneurs de l’Instrumentalité de Cordwainer Smith – une grosse saga encore plus ambitieuse que je me suis juré de lire dès que j’en aurais acquis l’intégralité des volumes. Ou encore l’improbable les Derniers & les Premiers de Stapledon, récit froid et austère des prochains millions d’années, œuvre magistrale selon les uns, rébarbative selon d’autres…

Reste que le récit d’Asimov, en dehors du fait qu’il ait remporté de très nombreux prix (dont, en 1966, le prix Hugo spécial pour « la meilleure série de SF de tous les temps », et, en 1983, le prix Hugo du meilleur roman de l’année pour Fondation foudroyée), est un modèle du genre : le Bon Docteur y déploie son talent unique, parvenant à narrer des décennies de stratagèmes politico-économiques au travers de situations très concrètes et de dialogues profonds voire cocasses (la gravité de cette révision de la Grandeur et Décadence de Rome n’empêche pas ces traits d’humour incisifs et cet humanisme bon teint qui ont fait sa renommée). Dans une aussi vaste étendue de temps et d’espace (au CXXe siècle, l’Empire de Trantor compte 25 millions de planètes !), parvenir à mettre en avant tant d’individus tenait du miracle : comment ne pouvaient-ils pas se fondre dans le courant temporel, balayés par les évolutions prédites par la psycho-histoire de Seldon ? Pourtant, tel est bien le cas : on n’oublie pas facilement ces personnalités qui dirigent Terminus, planète de la Première Fondation, et surtout pas l’ennemi redoutable qui semblera mettre à bas tout l’échafaudage patiemment mis en place, ce Mulet, mutant cosmique contre lequel la science paraît dérisoire…

Lorsque Cachou évoqua la lecture de Fondation, je n’ai pu m’empêcher de remarquer qu’elle-même avait apprécié la justesse de ton employé pour parler de ces personnages qui, chacun à leur manière, édifièrent le mythe de la Fondation, avant qu’une troisième force occulte, issue du fond des âges, ne vienne mettre un terme définitif à cette œuvre titanesque. Je vous propose de faire leur connaissance à travers quelques aphorismes qui prouvent aisément combien Asimov savait caractériser en quelques répliques.

 

Salvor Hardin, maire de la Fondation :

  • La violence est le dernier refuge de l’incompétence.
  • Un mangeur de feu doit avaler des flammes, même s’il lui faut les faire naître de ses propres mains.
  • Que tes principes de morale ne t’empêchent jamais de faire ce qui est juste !

 

Ankor Jaël, ministre de l’Education de la Fondation :

  • Depuis quand le préjugé suit-il d’autres lois que la sienne ?

 

Jorane Sutt, secrétaire du maire de la Fondation :

  • Les coutumes sont parfois placées plus haut que les lois.
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V
<br /> Oui, une mini-série de 6 films d'une heure aurait été le bon format pour la 1e trilogie. Ensuite, Fondation foudroyée et Terre & Fondation pourraient être traités en deux<br /> grands films... Bon, d'un autre côté, c'est New Line qui finance, et ils ont fait du beau travail avec le Seigneur des Anneaux.<br /> <br /> <br />
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C
<br /> C'est vrai?!? Mais qui dit Emmerich dit ciné d'office... j'aurais vraiment plus vu une sorte de mini-série.<br /> Mais bon, Emmerich pourrait avoir les moyen financiers de donner un superbe aspect visuel à cette histoire. Par contre, pas sure que le scénario serait ingénieux ou intelligent avec lui. C'est un<br /> réalisateur qui est meilleur pour les effets spéciaux que pour la subtilité (et j'ai pourtant aimé "Le jour d'après").<br /> <br /> <br />
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V
<br /> Dire que son adaptation serait imminente ! MAis par Emmerich, je suis assez sceptique... N'empêche, qu'est-ce que j'aimerais qu'on fasse enfin une vraie adaptation réussie d'une de ses oeuvres ! Ce<br /> ne serait que justice !<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Ah, jolie piqure de rappel, je dois finir mon K Dick du mois avant d'entâmer le deuxième tome. Tu as retrouvé tes notes sur les maximes et aphorismes alors?<br /> <br /> Je ne connais pas encore les autres auteurs cités. J'ai essayé de lire "Starship Troopers" une fois mais me suis trop ennuyée dans les 20 premières pages pour continuer. Je ne connais pas du tout<br /> Cordwainer Smith. Et j'ai acheté il y a deux mois mon premier Aldiss que je dois encore découvrir. Que de chemin à parcourir encore (je me fais l'effet d'une néophyte alors que j'ai quand même lu<br /> pas mal de SF ^_^).<br /> <br /> En fait, je suis étonnée que ce livre n'ai jamais été adapté. Ca donnerait pourtant une série incroyable (mais bon, il faudrait les moyens aussi, et pas sûr que le public suive...)<br /> <br /> <br />
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