Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.
Un « rapido » par Vance
Boulevard de la mort
Tarantino fait dans ce film l'étalage de sa maîtrise avec une grandiloquence qui frise le snobisme et l'autosatisfaction. Sur un scénario minimaliste, il tire en longueur des dialogues ineptes et pourtant fascinants (ceux-là même qui ont définitivement écœuré certains puristes alors qu’ils ont fidélisé des hordes de fans) pour nous balancer deux séquences anthologiques de bagnoles. Jamais les vrombissements des V8 survitaminés n'auront été aussi jouissifs : les lignes de basses sont tendues et vont titiller votre membrane cardiaque à travers tous vos os et tendons. Ca pète, vraiment. Néanmoins, deux heures pour en arriver là, c'est beaucoup trop : le format originel (celui comprenant les fausses bandes-annonces) est à privilégier, en espérant qu’il soit exploité ainsi.
Planet Terror