Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.
Depuis les débuts du cinéma et, plus particulièrement, depuis que les cinéastes russes puis Griffiths donnèrent ses lettres de noblesse au montage, il est important pour les réalisateurs de soigner les transitions entre les plans (ou raccords). Le passage « brutal » d’un plan à un autre où le point de vue a changé (raccord « cut ») n’étant pas la solution la plus naturelle au visionnage, on a développé les techniques de fondu (fondu au noir, au blanc, fondu enchaîné). Mais on a pu voir aussi certains metteurs en scène ou monteurs utiliser les volets : il s’agit de passer d’un plan à un autre par un balayage, balayage vertical ou horizontal, voire oblique qui, souvent, traduit le déplacement d’un personnage dans le champ. Le volet ainsi conçu peut être « naturel » (la caméra se déplace par travelling – généralement latéral – ou par un panoramique, rencontre un objet massif – porte, pilier, mur, véhicule – ou un personnage très proche qui occulte un instant l’écran et on bascule à un autre point de vue dans le même mouvement, afin que la transition soit la plus naturelle possible). Mais il peut résulter d’un trucage optique, une barre traversant l’écran (latéralement, horizontalement ou en oblique) donnant l’impression d’une page qui se tourne, la barre ainsi matérialisée séparant les deux plans. Enfin, dans ce même ordre d’idée, on a vu également des effets d’ouverture et de fermeture en iris que certains ont nommé « volet circulaire ».
Au visionnage, ces effets apparaissent un peu datés et confèrent un cachet certain à l’œuvre. George Lucas, s’inspirant sans doute de Kurosawa et certainement des serials dont il ne cesse de se revendiquer, en a parsemé chacun des épisodes de sa saga sur la Guerre des Etoiles.
Exemples (merci à Jennifer) :
A compléter…