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Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.

Speed Racer

J’inaugure un nouveau concept de chroniques : des brèves relatant en quelques mots (ce qui ne m’est pas coutumier) mes impressions à chaud sur la dernière séance au cinéma. Elles n’empêcheront pas la possibilité de développer a posteriori pour en faire un billet de taille habituelle.

 

Je profite ainsi de l’opportunité offerte par la Fête du Cinéma (voir chez Grey) et je commence par Speed Racer.

 

La première heure est d'abord étonnante (j'aime beaucoup l'exposition à base de flashbacks/flash-forwards mêlée à des concepts directement issus des jeux vidéos, comme les "fantômes" des meilleurs temps aux courses – les habitués de Mario Kart me comprendront, n’est-ce pas Le Hulk ?) puis creuse et franchement ennuyeuse, la faute à des dialogues trop longs et un peu cons (syndrome Matrix Reloaded). Puis arrive la CasaCristo, une sorte de rallye testostéroné se déroulant en des contrées qu'on croirait issues des Mille et Une Nuits. Et là, ça démarre franchement, les courses sont spectaculaires et parfaitement lisibles (à part la dernière scène de la dernière course), il y a une vraie tension même si les enjeux semblent niais. Après tout, c'est l'histoire d'un élu qui hésite sur la marche à suivre...

Décors lumineux et flashy, dynamique maximale et des effets de transition très marrants à base de volets latéraux old school. On se croirait dans un mélange entre F-Zero (Racer X rappelle furieusement Captain Falcon) et des séries TV des années 50, avec quelques scènes de castagne assez drôles et clairement destinées aux petits.

C'est osé, déroutant et finalement plutôt réussi.

Présentation chez Total Ciné.

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V
Moi j'ai bien aimé son 300 (enfin, une partie) mais j'attends de voir ce qu'il a fait du monument Watchmen pour savoir ce qu'il a vraiment dans le ventre.
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N
Tiens en parlant de batman, je viens de lire un article comme quoi Zack Snyder veut adapter the dark knight returns .... En précisant que c'est un réalisateur "visionnaire" .... non mais franchement on se fout de qui ? Un réalisateur comme lui a du pouvoir à Hollywood grâce à son péplum numérique ? Franchement on a si peu de bons réalisateurs ou quoi ?  
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V
Je crois qu'il pourrait t'intéresser. En tous cas, il est loin d'être aussi niais que certains le disaient.
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T
Nico, je n'ai pas vu Speed racer. Il ne m'intéressait à la base pas du tout mais vous m'intriguez.Pour DK, je mûris aussi quelque chose de mon côté.
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N
Oh que oui il y a des trucs à dire ! je l'ai revu plus de 3 fois dans la semaine, je suis de plus en plus admiratif sur le travail de Nolan. The dark knight voit ses défauts corrigés au fil des multiples visions, il est quasi parfait selon moi. Mais rien à voir avec speed racer.  
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V
Ah, là tu soulèves quelques lièvres fascinants. Il y aurait tant à dire là-dessus, cela me rappelle combien nous étions gênés pour nous exprimer à la sortie du the Dark Knight, incapables encore de prendre assez de recul pour pouvoir l'évoquer sans le trahir.Avec le recul, c'est envisageable, et je pense qu'un article ne devrait pas traîner. TWIN, nico et toi pourrez ainsi deviser à loisir.
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R
Sur plan imaginaire, plutôt (erratum).
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R
Oui, les Matrix II et III, quand on les revoit, passent presque mieux que la première fois ! C'est quand même extrêmement riche sur le plan imaginatif. Je crois que je vais les louer encore.Pour The Dark Knight, j'ai trouvé que les dialogues étaient bien grandioses pour ce dont il s'agissait. En plus, je trouve immoral de construire des mythes de toutes pièces sous prétexte de rendre service à la société : je crois qu'en général, c'est une excuse trouvée par ceux qui créent ces mythes surtout pour rendre service à leur égo.J'attendais impatiemment une vraie explosion, un vrai triomphe, comme dans Dune, à la fin : Paul Atreides devient le mythe qu'il construit. La musique, le rythme, laissaient attendre une telle révélation. La fin m'a paru bien ridicule : un mythe faux n'a rien de glorieux, même si la société s'en améliore en pratique. C'est d'ailleurs illusoire : les mensonges finissent à mes yeux par se dissoudre. Et puis la musique n'explose jamais.J'ai quand même bien aimé la scène où Batman est doté d'une seconde vue grâce au sonar : mais il m'a semblé que c'était imité de Dark City ou de Matrix. C'était quand même bien tourné, cela dit. J'y reviendrai sans doute aussi sur mon blog vaudois : cette seconde vue dans un monde bleu a quelque chose de fascinant, qui rappelle là encore les vieilles épopées. Mais comme c'est purement technique, et pas vraiment magique au sens propre, cela m'a fait penser aussi à Asimov. En tout cas, pour le coup, pas vraiment à 2001 ! C'est moins convaincant. Et un héros masqué doit d'abord être un héros masqué, et non un habile metteur en scène de la justice telle qu'il la conçoit.
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V
J'ai revu récemment la trilogie Matrix en blu-ray et c'était vraiment splendide, au point que les mauvais points qui m'horripilaient ont semblé presque disparaître. J'ai revu aussi the Dark Knight et j'ai vraiment aimé, avec cette impression d'une sorte de machine qui pousse les protagonistes, condamnés à être broyés ou à avancer sur une voie qu'ils n'ont pas choisie - sauf le Joker, résolument "hors le monde".
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R
Oui, Speed Racer m'a plus enthousiasmé que The Dark Knight, que je viens de voir aussi. Les frères Wachowski sont toujours enthousiasmants, d'une manière ou d'une autre. Leur manière de tourner a de la force. Il y a du rythme, et la façon dont les souvenirs et les pensées alternent avec les actions physiques crée une sorte de musique, c'est fabuleux. Ils arrivent toujours à créer une atmosphère sacrée, même à propos de bêtes courses de voitures. J'ai trouvé The Dark Knight plus pompeux et moins efficace. Bref, Speed Racer m'a donné envie de revoir tous les films des Wachowski.
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