Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.
J’inaugure un nouveau concept de chroniques : des brèves relatant en quelques mots (ce qui ne m’est pas coutumier) mes impressions à chaud sur la dernière séance au cinéma. Elles n’empêcheront pas la possibilité de développer a posteriori pour en faire un billet de taille habituelle.
Je profite ainsi de l’opportunité offerte par la Fête du Cinéma (voir chez Grey) et je commence par Speed Racer.
La première heure est d'abord étonnante (j'aime beaucoup l'exposition à base de flashbacks/flash-forwards mêlée à des concepts directement issus des jeux vidéos, comme les "fantômes" des meilleurs temps aux courses – les habitués de Mario Kart me comprendront, n’est-ce pas Le Hulk ?) puis creuse et franchement ennuyeuse, la faute à des dialogues trop longs et un peu cons (syndrome Matrix Reloaded). Puis arrive la CasaCristo, une sorte de rallye testostéroné se déroulant en des contrées qu'on croirait issues des Mille et Une Nuits. Et là, ça démarre franchement, les courses sont spectaculaires et parfaitement lisibles (à part la dernière scène de la dernière course), il y a une vraie tension même si les enjeux semblent niais. Après tout, c'est l'histoire d'un élu qui hésite sur la marche à suivre...
Décors lumineux et flashy, dynamique maximale et des effets de transition très marrants à base de volets latéraux old school. On se croirait dans un mélange entre F-Zero (Racer X rappelle furieusement Captain Falcon) et des séries TV des années 50, avec quelques scènes de castagne assez drôles et clairement destinées aux petits.
C'est osé, déroutant et finalement plutôt réussi.
Présentation chez Total Ciné.