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Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.

[critique] the Greatest Showman

[critique] the Greatest Showman

Comédie musicale colorée et séduisante, The Greatest Showman de Michael Gracey se regarde distraitement et s’apprécie pour la qualité de ses numéros interprétés par un casting idéal. Le film rappelle surtout que dans son genre, Hugh Jackman est bel et bien le greatest showman actuel. Rafraîchissant !

Vous vous souvenez de cette pub géniale pour Lipton avec un Hugh Jackman déchaîné dans un hôtel à Tokyo ? Et bien c’était Michael Gracey qui l’avait réalisé. Il retrouve cette année le célèbre acteur australien dans The Greatest Showman, l’histoire – romancée - de P.T. Barnum, à qui l’on doit en quelque sorte la naissance du show-business. Ne se préoccupant que peu de certains aspects pouvant poser problème dans la carrière du véritable P.T Barnum (comme sa supposée propension à se servir de ses employés sans aucun scrupule), Michael Gracey préfère – à juste titre à notre avis - se concentrer sur un message positif et bienveillant. Le P.T Barnum version Hugh Jackman n’est donc en rien comparable à son modèle, il représente un symbole, une source d’inspiration.

[critique] the Greatest Showman

L’histoire est une énième variation du « rise and fall, and rise again » et pourra de fait vous paraître convenue. Mais c’est le but que recherche le réalisateur avec une sorte de retour aux sources à ce qui fait le charme des récits universels. The Greatest Showman ne doit donc pas être pris pour ce qu’il n’est pas, à savoir un biopic. Michael Gracey évite ainsi les polémiques et préfère lorgner du côté de la fantaisie à la Baz Luhrman. On pense bien évidemment à son Moulin Rouge ! avec ces décors de théâtre multicolores ou ces délires visuels outranciers. Les numéros musicaux n’ont certes pas la grâce de ceux du film avec Nicole Kidman, mais ils n’en demeurent pas moins flamboyants par instants. Des chorégraphies inventives mises en scène, paradoxalement, sans réelle inspiration pour un résultat tout de même convaincant mais également perfectible.

[critique] the Greatest Showman

En réalité, on retrouve exactement le même style de réalisation que dans sa très bonne publicité pour du thé. Ce que l’on retient surtout, c’est la qualité du spectacle. C’est carré et efficace. Les chansons sont agréables et elles restent longtemps en tête. C’est énergique. Et c’est tout ce que l’on peut demander à un tel divertissement. On le regarde distraitement, mais ça fait bien le job car l’on en ressort avec la pêche.

Le casting est parfait, même si la plupart des acteurs sont étonnamment

sous employés. Qu’il s’agisse de Michelle Williams, et surtout de Zendaya et Zac Efron, on aurait pu penser qu’ils auraient un peu plus de numéros musicaux vu le talent qu’on leur devine. Mais ça c’est parce que Hugh Jackman éclipserait même les plus grands. Cet acteur prouve une fois de plus qu’il est lui-même le greatest showman. Il chante – bien -, il danse – bien -, il joue – bien -, il est irréprochable et sympathique (nous avions eu la chance de le rencontrer il y a deux ans lors de la sortie de Eddie The Eagle et cela reste toujours l’un de nos meilleurs souvenirs en projection).

Vous pouvez n’aller voir The Greatest Showman que pour lui, vous ne serez vraiment pas déçu de sa prestation. Rafraîchissant !

[critique] the Greatest Showman

Titre original

The Greatest Showman

Date de sortie en salles

24 janvier 2018 avec 20th Century Fox

Date de sortie en vidéo

 

Photographie

Seamus McGarvey

Musique

John Debney, Joseph Trapanese, Benj Pacek & Justin Paul

Support & durée

35 mm en 2.39 :1 / 104 min

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