Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.
Un premier long-métrage rafraîchissant, très drôle, bourré d’énergie, avec cinq comédiens complémentaires dont l’amitié – fictive ou non d’ailleurs - n’est jamais remise en question. Des dialogues quasi instantanément cultes. Five est une très bonne comédie et devrait remporter un énorme succès.
Film de potes, à voir avec des potes.
Pour son premier long-métrage, Igor Gotesman fait fort. Très fort. Réalisateur, scénariste, acteur, il multiplie les casquettes. Et signe avec son Five l’une des meilleures comédies françaises de ces dernières années. Parce qu’elle ne semble pas en total décalage avec son sujet. Parce que – pour paraphraser le réalisateur que nous avons eu l’occasion de rencontrer avec ses comédiens - ce ne sont pas des quinqua qui ont écrit le scénario derrière leur bureau.
De fait, les dialogues et les situations sonnent toujours justes et devraient sans aucun doute parler à toute une génération de spectateurs. Si vous êtes dans la tranche d’âge des héros du film, vous allez adorer. Et très certainement vous accaparer les nombreuses expressions hilarantes et instantanément cultes déblatérées à longueur de temps par les personnages. C’est que le film est vraiment très drôle et que sa bonne humeur est extrêmement communicative. Pas le temps de s’ennuyer, Five enchaîne les gags et les scènes toutes plus débiles les unes que les autres. Et ça fonctionne très bien. La réalisation d’Igor Gotesman est inventive, son film est rafraîchissant et bourré d’énergie.
Mais le cœur de Five, ce sont ses formidables acteurs, Pierre Niney, Margot Bancilhon, François Civil, Idrissa Hanrot et Igor Gotesman lui-même. Si les personnages qu’interprètent Margot, Idrissa (dont il s’agit du premier film en tant qu’acteur, étant producteur à la base) et Igor sont – dans une certaine mesure - un peu plus effacés, le duo formé par Pierre Niney et François Civil bouffe l’écran. On connaissait le premier pour son immense talent, il nous confirme qu’il est vraiment à l’aise dans un registre plus léger que les rôles auxquels il est habitué ; le second est une véritable révélation, dans ce qui est probablement le personnage le plus délicat à jouer en raison de son caractère naïf et décalé. L’on aurait pu mettre un 5 à ce Five si l’on n’avait pas eu quelques réserves sur un scénario versant parfois dans un humour au goût douteux. D’autant que si vous ne faites pas partie de cette génération, vous risquez de vous sentir un poil exclu.
Mais qu’importe, on se marre, c’est fun voire jubilatoire, les seconds rôles sont savoureux … Bref Five est à voir. On espère qu’il remportera un joli succès – ce qui devrait être le cas vu les retours dithyrambiques - et l’on se dit surtout qu’Igor Gotesman et sa fine équipe devraient faire encore mieux dans une envisageable suite.
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Titre original |
Five |
Mise en scène |
Igor Gotesman |
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Date de sortie |
30/03/2016 avec StudioCanal |
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Scénario |
Igor Gotesman |
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Distribution |
Pierre Niney, Margot Bancilhon, François Civil, Idrissa Hanrot & Igor Gotesman |
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Photographie |
Julien Roux |
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Musique |
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Support & durée |
2.35 : 1 102 minutes |
Synopsis : Cinq amis d'enfance rêvent depuis toujours d'habiter en colocation. Lorsque l’occasion d’emménager ensemble se présente, Julia, Vadim, Nestor et Timothée n’hésitent pas une seule seconde, surtout quand Samuel se propose de payer la moitié du loyer ! A peine installés, Samuel se retrouve sur la paille mais décide de ne rien dire aux autres et d'assumer sa part en se mettant à vendre de l'herbe. Mais n'est pas dealer qui veut et quand tout dégénère, Samuel n’a d’autres choix que de se tourner vers la seule famille qu'il lui reste : ses amis !