Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.
Jour 4
Encore 10 cm de neige au réveil ce matin. Si j'ai abandonné la Nuit fantastique, je suis le seul motivé ce matin pour assister à la projection de These final Hours de Zak Hilditch. J'arrive à point pour prendre la meilleure place de la salle du Casino.
Première séance :
These final Hours
L'ambiance du film est posée direct. Le monde approche de sa fin et la population toute entière cherche une solution pour passer ses dernières heures, ou y mettre fin prématurément. Les symboliques sont fortes, et chaque scène est travaillée pour nous mettre dans la peau des personnages, magistralement interprétés par l’ensemble des acteurs. L'effet rouge-sépia des images est particulier mais contribue beaucoup à l'ambiance avec une bande sonore maîtrisée. Le rythme est assez soutenu, et très équilibré.
J'ai été très touché par l'humanité de James (interprété par Nathan Philips), tiraillé entre sa peur de mourir et la nécessité de trouver un sens à sa vie. Le réalisateur nous propulse dans sa peau... on s'y croirait.
Si le dénouement n'est pas une surprise, il nous submerge d'émotion.
Vous l'aurez compris, j'ai adoré.
5*
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Titre original |
These final hours |
Réalisation |
Zak Hilditch |
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Date de sortie |
4 septembre 2014 à l'Etrange Festival avec Synergy Cinema |
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Scénario |
Zak Hilditch |
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Distribution |
Sarah Snook, Jessica De Gouw & Nathan Phillips |
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Photographie |
Bonnie Elliott |
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Musique |
Cornel Wilczek |
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Support & durée |
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Synopsis : À douze heures de la fin du monde, avant qu'un terrible événement n'éradique la vie sur Terre, James traverse une ville où le crime règne en maître pour se rendre à une fête phénoménale – la fête ultime. En chemin, il sauve à contrecœur la vie d'une fillette, prénommée Rose, qui recherche son père à tout prix. Tandis que l'échéance fatale se rapproche, James, désormais investi d'une nouvelle responsabilité, est contraint de remettre en question ses priorités.
Courts métrages
Petite parenthèse pour évoquer les courts-métrages proposés à Gérardmer.
Ce fut cette année un vrai plaisir. Tous les courts-métrages de cette compétition (100% de réalisateurs français !) étaient très agréables, et contrairement aux autres années, pas de déchet à mon goût. Ils sont travaillés visuellement, en particulier Habana de Édouard Salier, que j'ai préféré.
Deuxième séance :
Honey Moon de Leigh Janiak
Après ses performances sur le petit écran dans Game of Thrones, Rose Leslie fait une interprétation géniale de la jeune épouse habitée dans ce long-métrage. On y découvre une superbe actrice qui incarne le personnage avec passion. Harry Treadaway n'est pas en reste dans le rôle du jeune marié qui fait tout pour tenter de sauver sa femme.
Le film est un peu lent à démarrer, on comprend cependant vite pourquoi. Le scénario, pas vraiment original, est cependant très bien travaillé. Le cadre encore une fois très classique dans le genre, est transparent, laissant place au jeu d'acteurs qui monopolisent l'écran.
Encore un beau film ce dimanche qui vaudra un 4*.
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Titre original |
Honeymoon |
Réalisation |
Leigh Janiak |
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Date de sortie |
Septembre 2014 au Festival Européen du Film fantastique de Strasbourg avec Magnet Releasing |
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Scénario |
Leigh Janiak & Phil Graziadei |
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Distribution |
Rose Leslie, Harry Treadaway & Ben Huber |
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Photographie |
Kyle Klutz |
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Musique |
Heather McIntosh |
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Support & durée |
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Synopsis : Juste après leur mariage, Paul et Béa arrivent sur les bords d’un lac isolé pour y passer leur lune de miel. Peu de temps après, Paul surprend Béa déambulant au beau milieu de la nuit et en pleine forêt, seule et totalement désorientée. Le comportement distant et de plus en plus étrange de sa jeune épouse incite Paul à penser que ce qui semble lui être arrivé au fond des bois ne relève pas seulement du simple somnambulisme…
Troisième séance :
The Voices de Marjane Satrapi
Avant-dernière séance, au Paradisio, pour ce film tant recommandé par les festivaliers. Tous nous l'ont vanté ; nous en attendions beaucoup de cette comédie horrifique... et on n'a pas été déçus.
C’est l’année des films de genre « originaux » à Gérardmer. Un film très esthétique, où la réalisatrice utilise largement les couleurs pour nous mettre dans la peau d’un héros schizophrène attachant, qui vire tueur en série sous l’influence de ses animaux de compagnie. Ryan Reynolds est génial dans son interprétation, un excellent choix de casting.
4*1/2 « seulement » car un tout petit peu déçu de la chute, manquant d’originalité.
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Titre original |
The Voices |
Réalisation |
Marjane Satrapi |
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Date de sortie |
11 mars 2015 avec le Pacte |
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Scénario |
Michael R. Perry |
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Distribution |
Ryan Reynolds, Gemma Arterton & Emma Kendrick |
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Photographie |
Maxime Alexandre |
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Musique |
Olivier Bernet |
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Support & durée |
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Synopsis : Jerry vit à Milton, petite ville américaine bien tranquille où il travaille dans une usine de baignoires. Célibataire, il n’est pas solitaire pour autant dans la mesure où il s’entend très bien avec son chat, M. Moustache, et son chien, Bosco. Jerry voit régulièrement sa psy, aussi charmante que compréhensive, à qui il révèle un jour qu’il apprécie de plus en plus Fiona - la délicieuse Anglaise qui travaille à la comptabilité de l’usine. Bref, tout se passe bien dans sa vie plutôt ordinaire - du moins tant qu’il n’oublie pas de prendre ses médicaments...
Samedi, 19h, Cérémonie de Clôture
Nous clôturons donc notre séjour par cette cérémonie (que nous avons pu étonnamment réserver via la billetterie en ligne) suivie de The Mirror de Mike Flanagan.
Petit enchaînement de blablas habituels et remerciement divers.
Comme l’ont fait les présidents du festival, de l’association et le maire, je souhaitais également souligner la qualité de l’accueil auquel chaque année nous avons droit lors de cette manifestation. C’est en effet plus de 700 bénévoles qui sont mobilisés pour cet événement unique dans notre région ; et ils le font avec un tel dévouement et une telle gentillesse que c’en est troublant… si seulement c’était plus courant… un ENNORME merci à eux et à leur famille.
Je vous laisserai découvrir la liste des prix remis sur le site du festival.
Si nous n’avons pas été étonnés de voir récompensés Good Night Mommy et The Voices par deux fois, nous fûmes surpris et un peu déçus que le Grand Prix soit décerné à It Follows. Des mots du président du jury, c’est également le réalisateur en tant que tel qui doit être récompensé à travers cette distinction… Sans doute est-ce David Robert Mitchell plus que son film qui l’est cette année, même si la critique (je n’en fait pas partie visiblement) est plutôt globalement favorable.