Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.
Soyons clair, INTERSTELLAR, contrairement à ce qu' en disent les médias, ne fera pas l'unanimité, loin s'en faut. Tout d' abord, il risque de décevoir tous ceux qui s'attendent à en prendre "plein la gueule" : Nolan n'est toujours pas et ne sera jamais un réalisateur de grand spectacle au sens hollywoodien du terme - à ce titre, il s' agit même d'un de ses films les plus sobres.
Quant aux amateurs du Nolan réflexif en mode Rubik's cube, il risquent d'être échaudés par la relative simplicité du script : ici, pas de message à tiroir ou de théories tarabiscotées, il s' agit de son oeuvre la plus directe, et la plus immédiatement compréhensible, dont on devine d' ailleurs assez aisément les grandes lignes, tant que votre attention ne se trouve pas monopolisée par le pourquoi du comment des thèses et théories quantiques ; d' ailleurs, le réalisateur se montre un parfait pédagogue - même si le côté "Physique quantique pour les nuls" pourra en refroidir certains - d'autant que sur le fond, le voyage interstellaire n'est finalement que le contexte d'un drame familial très classique qui constitue le vrai noyau du métrage.
Enfin, d'un point de vue artistique, INTERSTELLAR est un pied de nez, un OVNI au sein de la production actuelle, par son parti pris esthétique âpre (le meilleur qualificatif du film), loin des images policées du tout numérique ; on peut même se demander si Nolan n'a pas poussé la coquetterie jusqu'à utiliser la pellicule 35mm jusque dans ses derniers retranchements pour obtenir des images quasi brutes avec un grain qui n'a pas fini de faire couler des larmes de conjonctivite aux apôtres des images ultra nettes aux 1000 milliards de pixels au cm².
Si l'on s'en tient à ça, nous avons donc un film de SF anti-spectaculaire, assez prévisible et qui pique les yeux... Ca donne envie, sauf qu' Interstellar ne se contente pas de n'être qu'un simple objet filmique pour cinéphile pseudo-geek hardcore, car pour la première fois Nolan ne filme pas avec sa tête, mais avec ses tripes, son coeur, il dépasse largement du cadre du film de SF pure, non pas pour s'ériger en nouveau chancre de SF métaphysique (et Dieu sait qu'on va nous rebattre les oreilles avec 2001 ou Solaris) mais bien au contraire il filme à hauteur d'homme, dans le cadre d'un drame familial intimiste, une catastrophe à échelle planétaire (soit l'antithèse de World War Z) : ici, pas de plan large ultra-iconique en travelling pour nous présenter l'ampleur de la catastrophe, non, il suffit à Nolan d'évoquer un repas avec les couverts retournés sur la table pour nous faire ressentir physiquement le sentiment d'étouffement, avec cette poussière omniprésente. De la même manière, il nous fait comprendre le contexte politique, une simple réunion parent/professeur banale en apparence qui se transforme en combat idéologique : la misère et le désespoir sont-ils des raisons suffisantes pour abandonner nos rêves, nos aspirations ? Le tout porté par un casting de haut vol riche en surprises, qui en surprendra plus d'un, et je n'en dirai pas plus à ce sujet !
Paradoxalement, en nous présentant son film le moins "écrit", du moins en apparence, Nolan nous livre son meilleur produit, en taillant à la serpe le scénario d'origine, en visant l'épure, et Dieu sait que la force et la faiblesse de ses précédentes oeuvres résidaient dans une mécanique trop bien huilée, qui favorisait le jeu intellectuel au détriment de l'implication émotionnelle !
Interstellar vous embarque dès les premières images, pour ne plus vous lâcher jusqu'au finale, d'une banale simplicité salvatrice.
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Titre original |
Interstellar |
Mise en scène |
Christopher Nolan |
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Date de sortie |
05/11/14 avec Warner |
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Scénario |
Christopher & Jonathan Nolan |
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Distribution |
Matthew McConaughey, Anne Hataway, Jessica Chastain, Michael Caine & Mackenzie Foy |
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Photographie |
Hoyte Van Hoytema |
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Musique |
Hans Zimmer |
|
Support & durée |
2.35 : 1 / 169 minutes |
Synopsis : Le film raconte les aventures d’un groupe d’explorateurs qui utilisent une faille récemment découverte dans l’espace-temps afin de repousser les limites humaines et partir à la conquête des distances astronomiques dans un voyage interstellaire.
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Titre original |
Interstellar |
Mise en scène |
Christopher Nolan |
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Date de sortie |
05/11/14 avec Warner |
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Scénario |
Christopher & Jonathan Nolan |
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Distribution |
Matthew McConaughey, Anne Hataway, Jessica Chastain, Michael Caine & Mackenzie Foy |
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Photographie |
Hoyte Van Hoytema |
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Musique |
Hans Zimmer |
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Support & durée |
2.35 : 1 / 169 minutes |
Synopsis : Le film raconte les aventures d’un groupe d’explorateurs qui utilisent une faille récemment découverte dans l’espace-temps afin de repousser les limites humaines et partir à la conquête des distances astronomiques dans un voyage interstellaire.
[crtitique] Le Hulk a vu : Interstellar - l'Ecran Miroir
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http://www.ecran-miroir.fr/2014/11/crtitique-le-hulk-a-vu-interstellar.html
Critique d'Interstellar par Le Hulk
[critique] Interstellar : aller simple pour l'infini - l'Ecran Miroir
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Critique d'Interstellar par Nico