Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.
Plaisante transposition contemporaine d'un roman sorti en 1979, qui malgré ses énormes clichés et des dialogues flirtant avec le ridicule se révèle très touchante. Un Amour Sans Fin est souvent rattrapé par les limites d'un genre extrêmement codifié, mais il déborde d'énergie avec son casting rafraîchissant. Une belle surprise.
Alors que l'on esquisse un léger sourire devant l'accumulation de clichés et de dialogues tartes, que l'on ne peut s'empêcher de trouver que toutes les situations dans lesquelles se trouvent les protagonistes sont vues et revues, que l'on a l'impression de connaître le film par cœur, on se surprend à apprécier cet Amour Sans Fin. On est bien entendu conscient du manque d'originalité du film, de la paresse scénaristique, voire du caractère désuet de l'histoire dont les rebondissements trahissent un peu l'époque du roman, pourtant l'ensemble fonctionne.
Ce n'est pas la comédie romantique de l'année, mais le film a suffisamment de qualités pour passer outre tous ses défauts, pour la plupart inhérents à un genre ultra codifié, et se laisser embarquer par ce très agréable récit. Doté d'un casting solide, avec de jeunes acteurs talentueux qui méritent une plus grande notoriété ou du moins des rôles un peu plus intéressants (on pense notamment au très bon Alex Pettyfer, mais Gabriella Wilde est tout aussi convaincante également), secondés par des interprètes confirmés que l'on adore retrouver à l'écran (Robert Patrick, Bruce Greenwood), le film déborde d'une énergie rafraîchissante.
Le peu d'expérience de la réalisatrice en est peut-être la raison, toujours est-il que le film semble se moquer totalement des quelques maladresses que l'on pourrait lui reprocher pour livrer une œuvre dénuée de cynisme, quitte à en faire parfois trop dans le mélo. On retiendra surtout le superbe étalonnage, avec sa photo magnifique et ses couleurs resplendissantes, probablement la plus grande réussite du film, un véritable régal dans sa direction artistique.
Pour peu que l'on décide de prendre le film pour ce qu'il est, une simple comédie romantique un brin guimauve mais toujours efficace, on passe une agréable séance de ciné.
Plaisant et surtout esthétiquement séduisant.
Titre original |
Endless Love |
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Mise en scène |
Shana Feste |
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Date de sortie |
11 juin 2014 avec Universal |
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Scénario |
Shana Feste & Joshua Safran, d'après Scott Spencer |
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Distribution |
Alex Pettyfer, Gabriella Wilde & Bruce Greenwood |
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Photographie |
Andrew Dunn |
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Musique |
Christophe Beck |
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Support & durée |
2.35 : 1 / 104 minutes |
Synopsis : Deux adolescents, David et Jade, s'aiment à la folie mais leurs parents n'adhèrent pas à cet amour. Quand ces derniers essayent de les séparer, David met le feu à leur maison. Il est alors envoyé en maison de correction.