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Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.

[critique] le Danseur du dessus : Astaire + Rogers

[critique] le Danseur du dessus : Astaire + Rogers

 

Ce n'est sans doute pas la plus connue des comédies musicales avec le duo magique Fred & Ginger, mais l'une des séquences du Danseur du dessus est entrée sur le tard dans la légende, par le biais d'un autre film : la Ligne verte...
 

Jerry Travers est un showman américain qui est invité par Horace Hardwick, son producteur, à Londres. Alors qu’il lui fait une démonstration de ses talents de danseur à son hôtel, Dale, une jeune femme dormant dans la chambre du dessous, vient se plaindre du bruit. Il tombe sous son charme et entreprend de la séduire. Le problème est qu’elle se méprendra sur son identité et croira tromper sa meilleure amie, Madge, la femme d’Horace. Elle préfèrera d’ailleurs la rejoindre dans un hôtel luxueux à Venise où d’autres quiproquos surviendront…
 

La magie du couple Astaire-Rogers fonctionne ici à plein dans un film qui tarde à démarrer et semble construit comme un vaudeville, avec ses méprises, suspicions et quiproquos multiples. Ginger Rogers est fabuleuse en jeune femme séduite mais prises de scrupules, et ses numéros de danse avec l'inégalable Fred Astaire dégagent une poésie certaine doublée d’un érotisme de bon aloi. C’est d’ailleurs la fameuse chanson Cheek to cheek avec ses enchaînements irrésistibles qu’on voit dans la Ligne verte. Quelques numéros de music-hall viennent ponctuer ce film très simple, aux dialogues amusants, dans lesquels Fred Astaire joue abondamment de sa désinvolture. Edward Horton est impeccable en producteur coincé et hésitant. Les décors (essentiellement des suites d’hôtels) étonnent par leur homogénéité : c’est très blanc, avec peu de motifs décoratifs. Il faut dire qu’en noir et blanc, c’est surtout sur la lumière et les costumes que joue le directeur artistique, faute de mettre en scène les couleurs fastueuses des spectacles de Broadway.  

 

Le remixage n’est pas formidable, il conserve un peu de la sonorité grinçante de la mono, mais permet de goûter à la musique sirupeuse d’Irving Berlin et à quelques morceaux de Max Steiner. La restauration de l’image est encore un peu plus décevante : subsistent quelques raies visibles (mais pratiquement plus de spots ou griffures) et une sorte de voile accentué par une médiocre définition et un grain très présent. Toutefois, les variations de lumière sont minimes et l’ensemble a une tenue correcte (malgré un « trou » à la 24e minute).  

 

  

 

Titre original

Top Hat

Réalisation 

Mark Sandrich

Date de sortie

4 mars 1936 avec RKO

Scénario 

Allan Scott & Dwight Taylor

Distribution 

Fred Astaire, Edward Everett Horton & Ginger Rogers

Photographie

David Abel

Musique

Max Steiner

Support & durée

DVD Montparnasse collector (2005) zone 2 en N& B 1.33:1 / 101 min

 

Synopsis : Jerry Travers, danseur américain, fait une démonstration à son producteur britannique. C'est ainsi qu'il réveille sa voisine du dessous. Celle-ci, Dale Tremont, descend d'un étage et proteste. Pour Jerry, c'est un coup de foudre...

 

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