Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.
Dvd Zone 2 édité par L.C.J.
Genre : Heroic Fantasy (Du moins autant que Rrrr!!!)
Réalisateur : Tonino Ricci (1983)
L'histoire : Quelques minutes après sa naissance, Thor perd ses parents, lâchement assassinés sur les ordres de Gnut le barbare. Recueilli par un magicien, il grandit loin de sa tribu. Des années plus tard, l’enfant s’est transformé en un redoutable guerrier prêt à tout pour venger sa famille…
Une chronique de Sypnos
Autant l'avouer de suite, rares sont les vrais réussites en matière d'Heroic Fantasy sur pellicule. Loin des Seigneur Des Anneaux de Peter Jackson, du Conan de Milius ou autre Willow réalisé par Ron Howard, c'est à un véritable carnage cinématographique que ce genre a donné lieu.
Thor est le parfait exemple de ce type de productions.
Dans le genre gros nanar qui tâche, cette production italienne fait fort. Non seulement le film nous est narré par un homme chouette (pas qu'il soit sympa ou bien de sa personne hein ? il se transforme juste en chouette et c'est tout), magicien de son état et protecteur de Thor. Ce personnage à peine énervant, vu qu'il sait tout et se permet de faire la leçon, va passer les longues 85 minutes du métrage à invectiver la caméra pour nous raconter l'histoire... Vous voyez le genre...
Nonobstant ce personnage pesant et presque inutile, le héros est transparent. Transparent à tel point qu'il ferait passer les protagonistes de 10 000 pour des comédiens oscarisables... Faut dire aussi qu'il n'est pas aidé par Luigi, Fabio, Nico et tout les amis du réalisateur qui disposent d'un niveau de jeu à la hauteur des ambitions de la production et du propriétaire du joli petit bois dans lequel s'ébrouent ces grands enfants déguisés pour carnaval.
On saluera à l'occasion la classe de Mme Bartoni, classe de maternelle plutôt douée en carton pâte et osier tressé.
Et du côté réal me direz vous, ça donne quoi ?
Hé bien, euh..., comment dire... , elle est à la limite de l'inexistant, même si Mr "Tonino Ricci" a bien noté où se trouve le zoom et l'utilise avec grand art et profusion. Fortement retenu par sa mise en image, le garçon n'a donc pas le temps de diriger les comédiens qui font ce qu'ils veulent ou peuvent... au tarif syndical.
Au final, on comprendra que sur ce set, le manque de moyens a mené le réalisateur à profiter de ses jolies actrices en les dénudant le plus possible... ce qui, cinéma italien d'exploitation oblige, pousse les personnages féminin à devoir se plier aux désirs plus ou moins "musclés" des acteurs mâles...
Le discours prononcé par l'homme chouette est assez édifiant et représentatif de cette posture machiste qui risque de ne pas plaire à votre petite amie cf :"La femme à la maison pour nourrir l'homme et lui apporter nourriture, descendance et plaisir charnel..."
Au bout de la séance, voire même bien longtemps avant vu le peu d'intérêt qu'elle risque de porter à ce grand classique, Madame risque donc de vous attraper par vos cheveux de heavy métalleux barbaresque pour vous ramener à la réalité... Thor n'est qu'un film, un mauvais film qui ne peut refléter que de vagues supputations quant à un éventuel âge d'or où les Barbares étaient les rois...
Du côté technique :
Le film est présenté au format 1.33:1 donc 4/3 alors que le dernier plan est en 1.85:1... Il y a certainement du Pan & Scan dans l'air. Un héritage du temps de la VHS car le master DVD en est directement tiré vu le nombre de drops vidéos à l'écran. Il ne faut donc pas s'attendre à une qualité optimale sur ce titre... Mais en a-t-il besoin ?
Au niveau son, nous avons droit à du DD 2.0 mono en français s'il vous plaît... doublage à la hauteur du reste.
Ma note : 1.5/10
Non, non, ne me remerciez pas, j'en ai encore plein à vous faire découvrir des comme ça...