Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.
Je m'en rends compte : depuis que je rédige des articles sur un blog, je suis devenu un vieux salopard, bougon, un être las de la qualité famélique des productions actuelles, qui tente de se réfugier dans une nostalgie bienfaisante et rédemptrice (putain, qu'est-ce que j'écris bien ce soir !).
Mais parfois, il arrive une pépite, une découverte au détour d'une note élevée [NDLR. Typiquement le genre de film polémique, non consensuel, adoré par les uns – 3 lui ont mis 4,25/5 – et détesté par d’autres, qui l’ont affligé d’un 1,5/5], possédant des critiques en partie flatteuses.
La Chasse parle d'un homme banal, d'un lieu comme tant d'autres, d'une situation ordinaire et il suffira de quelques mots... des mots plus terribles qu'une arme, pour faire basculer une vie.
La Chasse est un film moralement dur mais passionnant et le réalisateur, Thomas Vinterberg arrive tout de même à nous faire douter sur une évidence pourtant non dissimulée... Un grand film porté par un grand Mads Mikelsen qui a bien mérité son Prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes, le bougre !
Ma note (sur 5) : |
4,5 |
Note moyenne au Palmarès 2012 (sur 10 votes) : |
2,98 |
Synopsis : Après un divorce difficile, Lucas, quarante ans, a trouvé une nouvelle petite amie, un nouveau travail et il s'applique à reconstruire sa relation avec Marcus, son fils adolescent. Mais quelque chose tourne mal. Presque rien. Une remarque en passant. Un mensonge fortuit. Et alors que la neige commence à tomber et que les lumières de Noël s'illuminent, le mensonge se répand comme un virus invisible. La stupeur et la méfiance se propagent et la petite communauté plonge dans l'hystérie collective, obligeant Lucas à se battre pour sauver sa vie et sa dignité.