Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.
Jeudi dernier, nous avons pu avoir la chance de visionner la première demi-heure de l'un des films les plus attendus de l'année : Star Trek into darkness, réalisé par JJ Abrams.
Pour l'occasion, Bryan Burk, le producteur - et fidèle compagnon du réalisateur - de chez Bad Robot Productions, est venu faire le déplacement à Paris au Pathé Quai d'Ivry, pour nous présenter un peu plus en détail le film.
JJ Abrams s'est quant à lui excusé de ne pas avoir pu être présent, dans une vidéo amusante (un problème de cheveux apparemment).
Star Trek en 2009 fut un beau succès aussi bien critique que public, mais selon Bryan Burk, il aurait pu toucher bien plus de monde. Il l'avoue lui-même : ce n'est à la base pas un fan de l'univers créé par Gene Roddenberry, et il comprend bien les personnes qui seraient passées à côté du film. Aux Etats-Unis il y aurait, toujours selon lui, deux types de publi : celui qui est fan de Star Trek, et celui qui pense que les fans de Star Trek sont un peu "étranges". Bryan Burk en fait partie. Et c'est parce qu'il n'est pas fan à la base, qu'il pense que les nouveaux Star Trek de JJ Abrams sont satisfaisants : ils sont élaborés pour plaire aussi bien aux trekkies qu'aux néophytes. Et ce nouvel épisode peut très bien se voir sans rien connaître à la série.
Ces 30 premières minutes lui donnent raison. Tout le monde peut apprécier le film, car ce qui compte c'est de raconter une bonne histoire avec des personnages immédiatement attachants et bien caractérisés.
Si le début de Star Trek nous a été projeté en Imax, nous n'avons en revanche pas pu profiter du relief, puisque la 3D est toujours en cours de perfectionnement. A ce titre, il a tenu à nous faire part de son point de vue sur cette technologie, Abrams et lui n'étant pas des fans du procédé. Depuis Avatar, ils n'auraient pas trouvé le relief justifié ou bluffant, et ils s'efforcent donc d'obtenir des effets de profondeurs jamais vu sur un écran, essayant de repousser les limites.
Nous avons été prévenus : ce que nous avons vu n'est pas du tout finalisé, les effets spéciaux sont inachevés, la musique est en ce moment même en train d'être enregistrée (les 30 minutes comportaient beaucoup de reprises de l'excellente BO de Giacchino du premier Star Trek et quelques passages de Avengers) et le mixage n'est pas non plus totalement bouclé.
Et pourtant ! Cela fonctionne déjà terriblement bien !
Autant le dire de suite : Star Trek into darkness s'annonce comme un space opera tout ce qu'il y a de plus jouissif.
On ne va pas revenir sur le sujet actuellement à la mode, à savoir JJ Abrams futur réalisateur de Star Wars, et ce que cela implique alors qu'il est déjà aux commandes de Star Trek, par contre on pourra juste dire que le choix semble assez pertinent et logique.
Ce Into darkness montre que le réalisateur est passé encore un cran au-dessus en matière de mise en scène, et ce film pourrait être son plus réussi. Abrams a toujours fait de bons films mais n'est jamais parvenu à engendrer son chef d'œuvre. En revanche, tous ses films sont très bons, et gages d'une certaine qualité, que l'on retrouve trop rarement dans les blockbusters actuels.
Ce Star Trek ne déroge donc pas à la règle. En 30 minutes (qui sont passées à une vitesse folle !) on est complètement happés par l'univers, on est avec les personnages, qui sont très bien écrits et attachants. Autant dire que la frustration s'est bien fait sentir lorsque la salle s'est subitement rallumée, en plein milieu d'une séquence d'action haletante. Et de l'action, il y en a !
Sans vouloir trop en dévoiler, cette première partie du film est assez impressionnante. On y retrouve tous les acteurs du premier (Zachary Quinto, Chris Pine, Zoe Saldana, Simon Pegg, Karl Urban...) ainsi que des nouveaux, dont un certain Peter Weller ! Mais ce que l'on retiendra, c'est surtout le charisme de Benedict Cumberbatch, formidable en bad guy. La bonne idée est d'ailleurs d'en avoir fait un ancien de Starfleet, un personnage à la hauteur de Kirk, loin du personnage d'Eric Bana, un peu fadasse dans le premier épisode.
Puis, deux extraits nous ont été montrés. Il s'agit de deux séquences d'action assez proches. Le premier extrait est un passage se déroulant à bord de l'Enterprise, en train de foncer droit sur Terre, et l'on suit Chris Pine et Simon Pegg dans les couloirs du vaisseau qui n'arrête pas de se retourner. Vertigineux.
Le second est une course poursuite entre Benedict Cumberbatch et Zachary Quinto, dans les rues d'un Londres futuriste, tout aussi spectaculaire ! Les deux personnages se retrouvent à sauter sur des véhicules volants à travers des immeubles, sensations garanties.
En tout, c'est environ 40 minutes qui nous ont été présentées.
40 minutes bourrées d'action, où les personnages sont mis en avant, où les relations entre eux évoluent, où l'on sent clairement l'envie de faire un film plus grandiose et plus sombre - tout en étant également assez drôle - que le premier. L'Enterprise semble être bien plus au centre du récit. La direction artistique est toujours aussi excellente, et les partis pris esthétiques fonctionnent. La question de la 3D reste cependant en suspens, on peut se demander si elle va être si justifiée que ça, étant donné, par exemple, que le tout premier plan du film n'est pas très rassurant quand on se l'imagine en relief : effets de zooms rapides, caméra qui tremble un peu...
On peut leur faire cependant confiance. Star Trek into darkness s'annonce clairement comme un excellent film.
Titre original |
Star Trek into darkness |
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Mise en scène |
J. J. Abrams |
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Genre |
Aventures spatiales |
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Production |
Bad Robot & Skydance Productions, distribué en France par Paramount |
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Date de sortie France |
12 juin 2013 |
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Scénario |
Roberto Orci, Alex Kurtzman & Damon Lindelof |
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Distribution |
Chris Pine, Zachary Quinto, Zoe Saldana, Simon Pegg & Karl Urban |
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Durée |
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Musique |
Michael Giacchino |
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Photo |
Daniel Mindel |
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Support |
35 & 70 mm |
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Image |
2.35:1 + 1.44 :1 en Imax ; 16/9 |
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Son |
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Synopsis
: Alors qu’il rentre à sa base, l’équipage de l’Enterprise doit faire face à des forces terroristes implacables au sein même de son organisation. L’ennemi a fait
exploser la flotte et tout ce qu’elle représentait, plongeant notre monde dans le chaos…
Dans un monde en guerre, le Capitaine Kirk, animé par la vengeance, se lance dans une véritable chasse à l’homme, pour neutraliser celui qui représente à lui seul une arme de destruction
massive. Nos héros entrent dans un jeu d’échecs mortel. L’amour sera menacé, des amitiés seront brisées et des sacrifices devront être faits dans la seule famille qu’il reste à Kirk : son
équipe.