Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.
L’un des opus de John Carpenter qu’il me restait à voir, et quelle découverte !
Récit fascinant par son jusqu’auboutisme, ses excès, ses images et représentation au kitsch outré à tendance pop-rock-électro (on a cru entendre Metallica dans le générique d’intro alors que c’est Carpenter qui compose !), l’Antre de la folie est une fabuleuse descente aux enfers, moite, dérangeante et proche de Lovecraft dans la façon qu’ont ces entités innommables de rendre les hommes fous et de les changer en sauvages meurtriers. Par son machiavélisme malicieux et par l’orientation arrogante d’un Sam Neill surprenant, l’Antre de la folie atteint les cîmes de la représentation de la folie et de la fin du monde à l’écran. Dommage simplement qu’un léger manque d’ampleur (dû à quelques limitations techniques) et que l’allégorie sur la manière dont la fiction contamine la réalité, ainsi que le jeu sur ces doubles niveaux (pourtant bien présents), ne soient pas poussés plus loin. Mais c’est un Carpenter de grand cru !
Belle copie et VO 5.1 riche en basses. Commentaire audio très technique conçu comme un échange constant entre Carpenter et son directeur de la photo Gary
Kibbe, qui tire beaucoup sur la complexité du cadrage et de l’éclairage.
Un film fantastique de John Carpenter (1994) distribué par New Line avec Sam Neill, Julie Carmen, Charlton Heston & Jürgen Prochnow.
Un DVD zone 1 New Line visionné en VOst anglais 5.1.
2.35 :1 ; 16/9. Durée : 95 minutes.
Synopsis: John Trent est enquêteur pour les assurances. Il est chargé par Jackson Harglow, le directeur de la maison d'édition « Arcane », de retrouver Sutter Cane, un écrivain à succès qui a disparu. Durant ses investigations, John se rend compte que le monde d'épouvante apparemment fictif créé par Sutter Cane serait en fait bien réel…