Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.
Voici donc le cinquième opus d'une franchise qui, malgré le poids des épisodes réalisés sur une très courte période et sans réelle mise à distance, ne commence même pas à lasser et se permet même le luxe de toujours surprendre.
On y note le retour de Kenji Misumi à la réalisation d’un métrage qui, après un quatrième film aux ambitions romantiques et cruelles, impressionne de bout en bout par sa construction narrative très linéaire mais clairement découpée en deux actes (la première moitié voit Itto testé par étapes par une dizaine de samouraïs qui, une fois vaincus et blessés à mort, lui révèlent des informations complémentaires sur sa mission ; la seconde moitié couvre le choix, l'acceptation et l'accomplissement de cette mission), séparés par un interlude à la morale très douteuse ; il trouvera sans doute un écho lors d'un finale assourdissant, ultra gore et reflétant la domination des valeurs patriarcales et traditionnelles d'un Japon féodal sur toute forme d'évolution.
Loin de prendre parti, Misumi, dont la caméra épouse parfois le romantisme déchu de Kurosawa, change ici son héros en une figure de croquemitaine sans demi-mesure et semble filmer la fin d'un monde...
Kozure Okami : Meifumando
Mise en scène |
Kenji Misumi |
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Genre |
Action ; arts martiaux |
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Production |
Toho (1973) |
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Date de sortie France |
inconnue |
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Scénario |
Kazuo Koike & Tsutomu Nakamura |
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Distribution |
Tomisaburo Wakayama, Michyo Ookusu & Akihiro Tomikawa |
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Durée |
89 min |
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Support |
DVD Wild Side zone 2 (2006) |
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Image |
2.35 :1 ; 16/9 |
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Son |
VOst mono |
Synopsis : Plusieurs combattants du clan Kuroda se mesurent à Ogami. A la suite de ces épreuves, ce dernier découvre qu'il doit dérober une lettre rédigée par le maître de ses assaillants, destinée à son pire ennemi, Yagyu. Il n'a plus d'autre choix que de partir à le recherche de la fameuse missive, sinon le clan Kuroda prendra le pouvoir…