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Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.

Templiers, maçons et chasseurs de trésors

Benjamin Gates & le Trésor des Templiers


Un film de Jon Turteltaub (2004) avec Nicolas Cage, Jon Voight

 

 

Résumé Allôciné : Perdu depuis plus de 200 ans, le trésor des Chevaliers du Templier fait partie de ces mythiques légendes. Ben Gates, archéologue et aventurier, se lance à la recherche de ce trésor qui a hanté les pensées de sa famille et de ses descendants depuis des générations. Mais il n'est pas le seul intéressé.
Gates et son meilleur ami Riley Poole, expert en informatique, partent en exploration sur le continent Arctique et découvrent que le premier indice menant au trésor est caché dans le document le mieux gardé au monde, la Déclaration d'Indépendance.
Dans une course contre le temps, ils doivent voler le document si précieux, décoder la carte cachée, semer le FBI, et éviter d'être tués par Ian Howe, un riche aventurier anglais. Et ce n'est que la première étape de cette chasse au trésor

 

 

J’ai eu l’occasion de voir ce premier volet de la saga Benjamin Gates (si tant est que cela en devienne une, on n’en est après tout qu’au deuxième épisode pour l’heure, épisode que je vais aller voir au cinéma incessamment). Une œuvre qui se présentait sous les meilleurs auspices, aventure, mystère et histoire mystérieuse au menu. Bon, certes, on ne semblait pas tenir là le successeur d’Indiana Jones, peut-être quelque chose de la trempe d’un Allan Quatermain. Des amis m’en avaient dressé un portrait flatteur : pour peu qu’on ne prenne pas le film au sérieux et qu’on s’y attache comme à ces anciens serials qui avaient bercé l’enfance de Lucas, on ne pouvait que passer un bon moment. Et puis, les Templiers, mince ! Mon sujet de mémoire de maîtrise, ceux qui m’ont poussé à fréquenter 4 ans les bancs d’une fac d’Histoire, presque le Graal en somme pour moi, un concept qui catalysait tout ce qui me passionnait depuis ma plus tendre enfance. Bref, je m’en pourléchais les babines.

A tort, en fin de compte. Dès l’entame, avec ce grand-père bonhomme qui relatait par des raccourcis honteux l’épopée prétendue du trop fameux Trésor des Templiers, mon enthousiasme était refroidi : le contexte historique n’était donc clairement qu’un prétexte, tout le reste étant bâti sur une structure linéaire fondée sur une succession d’énigmes aussi basiques qu’incongrues. Plus Tomb Raider que Raiders of the Lost Ark. Bon, tant pis pour les Templiers, en somme, qui cèdent bien vite la place à leurs « héritiers » putatifs, les Francs-maçons (et là aussi, la filiation est réglée en trois mots au mépris de toute rigueur) dont se réclameraient les Pères Fondateurs des USA – c’est à dire les signataires de la Déclaration d’Indépendance. Oui, on a assez dit que Benjamin Franklin était maçon et que quelques-uns de ses pairs étaient également des initiés. Les Templiers ont bon dos en somme.

Le reste, c’est de l’aventure, un peu d’humour bon enfant, du suspense, un peu d’action, des personnages transparents mais sympathiques : honnêtement, ça tient la route, mais ça reste léger. Du divertissement pour les familles, sans (trop de) prétention, plutôt bien ficelé, notamment la longue et réussie séquence du vol du texte de la Déclaration. Ca se laisse voir. Dommage pour l’Histoire et tant mieux pour la production.

Tiens, ça m’a donné envie de me replonger dans les tribulations du Trésor dit « des Templiers », celui après lequel Philippe le Bel et tant d’autres ont couru depuis bien avant la dissolution du Temple en 1312 : creuset quasi-mystique mêlant en d’habiles coïncidences les munificences trouvées dans le Temple de Salomon pillé par Titus, trésor récupéré par les Wisigoths puis, peut-être par les Francs, ou les Sarrasins, à moins qu’ils ne soient plus tard tombés entre les mains des Cathares, disparu des mémoires et des chroniques avant que les Chevaliers au Blanc Manteau n’intriguent par leur pouvoir et leurs mirifiques richesses… Des objets aussi précieux que la Table d’Emeraude, le Missorium ou la Menorah s’y sont trouvés intimement mêlés. Alléchant, effectivement. J’y reviendrai, forcément.

 

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