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Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.

[série] Quicksand - Rien de plus grand

[série] Quicksand - Rien de plus grand

Le catalogue Netflix est souvent décrié comme un peu un fourre-tout. Au milieu des valeurs sûres se trouve un paquet de matériel plutôt moyen voire pire. Mais il recèle aussi parfois quelques pépites, souvent non US pour mes préférées - la Casa de Papel, The Dark ou The End of the f*ing world pour n'en citer que les plus connues. Si on subit le matraquage en ce moment de la série à succès espagnole, on peut aussi tomber sur des séries plus confidentielles et qui mériteraient pourtant d'être mises en avant. Quicksand (Störst av allt en suédois) en fait partie.

[série] Quicksand - Rien de plus grand

Passons rapidement sur le pitch trouvé sur Allociné : "Adapté du roman Rien de plus grand écrit par Malin Persson Giolito [roman qui a eu un succès phénoménal en Suède NDLR], Quicksand se déroule neuf mois après qu’une fusillade a éclaté dans une école de la banlieue la plus riche de Stockholm. Une étudiante va se retrouver en procès pour meurtre…" pour tout de suite tacler l'idée préconçue de « série pour ados ». Je réfute cette appellation mais accepte volontiers qu'on dise plutôt « série sur les ados ». Parce que oui, ce sont des adolescents. Des ados suédois vivant dans une société plutôt aisée qui va basculer dans l'horreur. Je ne veux pas en dire trop sur l'histoire tant chaque épisode apporte son lot de révélations (au compte-goutte, l'élément clé étant parfaitement amené dans les 25 dernières secondes), de nouvelles questions (du fait d'ellipses et de flashbacks intelligemment utilisés), de doutes et de certitudes volant en éclat l'instant d'après.

[série] Quicksand - Rien de plus grand

Pour ce qui est du thème général, il est multiple et pour la première fois depuis

longtemps il m'a parlé, m'a touché par son réalisme : cet instantané de la société actuelle, faite d'écarts flagrants entre riches et pauvres, de dérive constante, de colère, de pression scolaire, d'intégration, d'enfants de divorcés, de parents absents ou trop présents, de drogue et d'excès aussi. C’est peut-être parce que je suis moi-même père d'un ado mais je me suis projeté, j'ai vécu au travers de ces parents témoignant de la mort de leur enfant sans comprendre, ces parents assistant au procès de leur fille et refusant de croire qu'elle puisse être coupable de ce qu'on l'accuse, ces adultes devant juger des quasi enfants en se basant sur de témoignages aussi poignants que questionnables, ces avocats qui font face à la présomption d’innocence bafouée par les médias et si dure à appliquer face à de telles horreurs. Le dernier épisode (le procès en lui-même) est un condensé de tout cela et une conclusion parfaite à cette série que je vous recommande de voir urgemment.

Côté acteurs Hanna Ardéhn (Maja) est impressionnante de justesse et Felix Sandman (Sebastian) porte parfaitement cette frustration et cette colère retenues qui ne demandent qu'à exploser. Acteurs inconnus mais qu'on a l'impression d'avoir déjà vus, d’apercevoir quand on croise les amis de ses enfants ou un groupe d'amis dans le métro. Réalisme là-encore marquant.

Bref, foncez !!

Titre original

Störst av Allt

Créateurs

Pontus Edgren & Martina Håkansson

Format

1 saison de 6 épisodes de 45 min

Date de 1e diffusion

5 avril 2019 sur Netflix

Date de 1e diffusion française

5 avril 2019 sur Netflix

Date de sortie en vidéo

 

Distribution

Hanna Ardéhn, Felix Sandman & Ella Rapich

Réalisation

Per-Olav Sørensen & Lisa Farzaneh

Photographie

Ulf Brantås

Musique

Kristian Eidnes Andersen

Support

VOD Netflix HD en  1.78 :1 /270 min environ

 

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