Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.
Il y a
quelques temps, un forum auquel je participais proposait aux participants une liste de films à ranger selon l'ordre de préférence. Le thème en était "le cinéma des années 90".
Voici le mien, concernant l'année 1995. Je le ferai suivre des autres années, progressivement, comme je l'ai fait pour les premières (voir plus bas).
1995 :
Ghost In The Shell
(Mamoru Oshii) 10/10 : un mélange miraculeux d’anticipation, de polar SF, de cyberpunk
dans un anime visuellement splendide qui prend son temps pour nous hypnotiser ; entre Blade Runner
et Matrix
Une Journée En Enfer
(John McTiernan) 9.5/10 : du rythme, de la dérision, un savoir-faire tétanisant et surtout
un hommage génial au personnage ultra-charismatique de John McClane
Heat (Michael Mann) 9/10 : une maîtrise absolue au service de deux monstres sacrés ; une tension rare et
quelques séquences hallucinantes
Se7en (David Fincher) 8.5/10 : un rythme un peu décousu, mais une œuvre aboutie, sans compromis, artistiquement dense
et à l’interprétation illuminée. Spacey est monstrueux et Freeman a décidément une classe
incroyable.
Braveheart
(Mel Gibson) 8.5/10 : une fresque héroïque servie par un réalisateur-acteur totalement
impliqué dans une œuvre magistrale et poignante
Usual Suspects
(Brian Singer) 8.5/10 : formidable leçon de séduction doublée d’une roublardise qui
force le respect ; de l’habileté, une direction d’acteurs étonnante, un scénario vicelard et une mise en scène dynamique : Synger entrait
dans la cour des grands
L’Armée Des Douze
Singes (Terry Gilliam) 8.5/10 :
vision cauchemardesque d’un monde en déliquescence,
un travail parfois douloureux mais jamais gratuit où Bruce Willis et Brad Pitt brisent leur image et
éblouissent la pellicule. A revoir d’urgence car ce film recèle tant de richesses.
Casino (Martin Scorsese) 8/10 : brutal et fascinant, d’immenses comédiens dans un film réalisé avec une maîtrise
consommée du récit cinématographique. Pesci y est terrifiant
Sur La Route de
Madison (Clint Eastwood) 8/10 :
un Eastwood apparemment tout miel et tout sucre mais qui sait intelligemment éviter la mièvrerie grâce à une sensibilité et une vista particulières ;
certaines séquences sont belles à en pleurer
La Haine (Matthieu Kassovitz) 7/10 : coup de poing qui vieillit assez mal mais dont l’engagement de certains interprètes
(Cassel en tête) méritait qu’on s’y attarde
La Cité Des
Enfants Perdus
(Marc Caro / Jean Pierre Jeunet) 6.5/10 : visuellement attrayant mais par moments cruellement vide, un
joli catalogue de ce que ces deux gars plutôt doués savaient faire
Mort Ou Vif
(Sam Raimi) 7/10 : j’aime assez ce western jubilatoire qui souffre d’un manque de rythme flagrant, parfois
compensé par des étincelles de mise en scène osée. Sharon Stone manque de punch, mais Russel Crowe attire
le regard.
Babe (George Miller) 5/10 : je n’avais pas été emballé par ce film qui semble prendre beaucoup de valeur auprès des
cinéphiles. Miller étant l’auteur de quelques œuvres incontournables, je me dois de lui redonner sa chance.