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Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.

Soleil Rouge

Soleil Rouge

Studio Canal nous propose de découvrir Soleil Rouge, une série B au casting impressionnant, dans sa restauration 4K. Un sympathique divertissement à remettre dans son contexte et qui offre à ses acteurs une belle petite récréation entre deux films plus sérieux. 

Soleil Rouge

L’on aurait pu s’attendre à une grande fresque historique visant les récompenses pour ses acteurs renommés, mais Soleil Rouge est plutôt l’inverse : une petite récréation qui ressemble davantage à une série B mais qui donne l’occasion à ses comédiens de s’amuser un peu avec leur image. Non que le film nous les montre dans des rôles inattendus, bien au contraire, mais parce qu’ils semblent jouer avec les étiquettes que le public - et leurs carrières - leur colle. L’Américain Charles Bronson joue un cow-boy bagarreur rustre et magouilleur, le japonais Toshiro Mifune un samouraï taiseux au code d’honneur irréprochable et Alain Delon un séducteur français traître et sournois. Et au milieu déambule l’indépendante Ursula Andress.

Soleil Rouge

Cela ressemblerait presqu’au début d’une blague « y a un Américain, un Japonais et un Français dans un train » et cela a des airs de buddy movie avant l’heure (l’Orient contre l’Occident, les gesticulations fatigantes de l’Américain face à l’impassibilité du Japonais) mais c’est surtout un bon petit western sympatoche ultra divertissant. Terence Young, à qui l’on doit les premiers James Bond, est un réalisateur efficace, et si l’on peut trouver parfois l’intrigue un peu longue, elle n’en demeure pas moins relativement rythmée par des scènes d’action trépidantes. On pourra tiquer devant certaines représentations (dont des Indiens peu crédibles) mais il faut avant tout remettre le film dans le contexte de son époque. 

Soleil Rouge

C’est une très belle édition que nous propose aujourd’hui Studio Canal. Le steelbook est étonnant (il ne faut pas se leurrer, c’est un film qui n’intéressera pas grand monde en 4K), et la maigre quantité de bonus est compensée par sa qualité. La restauration est exemplaire, mais l’on se permet tout de même de douter de l’intérêt de regarder le film dans ce format tant les différences avec un blu-ray de qualité ne doivent pas être si perceptibles. Que l’on soit clair : tout film gagne à être vu en 4K, d’autant plus un film tourné en argentique, mais l’on ne comprend pas pourquoi certains sortent avant d’autres. Celui-ci en l’occurrence ne semble pas spécialement profiter des particularités d’un UHD, notamment du WCG et du HDR. En revanche, la définition y est très correcte -compte tenu du matériau d’origine bien entendu - et la stabilité plutôt remarquable. Très peu de défauts (comme des poussières…) sont notables, pour un résultat largement satisfaisant. Le grain y est bien géré, ce qui confère à l’image un côté « cinéma » très appréciable, et les couleurs apparaissent naturelles quoiqu’un peu fades. Le son en PCM 2.0 VO (sous-titres français parfois douteux) et VF fait ce que l’on attend : il est parfaitement clair et audible, sans effets désagréables. Mieux vaut une bonne piste d’époque (restaurée) qu’un bidouillage pour la moderniser.

Titre original

Red Sun

Date de sortie en salles

15 septembre 1971 avec les Films Corona

Date de sortie en vidéo

23 mai 2005 avec Studio Canal

Réalisation

Terence Young

Distribution

Charles Bronson, Toshiro Mifune, Ursula Andress, Alain Delon & Capucine

Scénario

Laird Koenig, Denne Bart Petitclerc, William Roberts & Lawrence Roman

Photographie

Henri Alekan

Musique

Maurice Jarre

Support & durée

Blu-ray UHD 4K Studio Canal (2024) en 1.85 :1 / 109 min

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S
J'adore ce film qui reste beaucoup trop mésestimé, un grand film !
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