Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.
Ils ont adoré. Nos contributeurs ont été totalement séduits, complètement sous le charme, parfaitement convaincus par la virtuosité de la mise en scène ou la pertinence du sujet, ou encore la maîtrise du cadre, le choix du casting, la saveur de la bande originale.
Savamment argumentées, habilement étayées ou simplement rédigées sous la forme d’un humble témoignage d’amour ou d’admiration envers une œuvre unique, ces chroniques d’autres blogueurs, dont je vous propose à chaque fois un extrait, vous permettront peut-être de vous décider à aller au cinéma pour comprendre la cause de ces coups de cœur, ou de patienter avant l’acquisition du DVD ou du blu-ray qui permettra de confirmer les dires de ces cinénautes filmophages. Mais peut-être aussi vous êtes-vous déjà fait votre opinion sur l’œuvre évoquée ? Alors vous pourrez en débattre à loisir avec nos sympathiques contributeurs… avant que je vous propose une sélection des films qu’ils ont détesté.
Black Swan : un article de Boustoune, brillant et dense, qui illustre son propos en mettant le film en parallèle avec Perfect Blue de Satoshi Kon – s’appuyant sur des faits troublants et des plans équivoques.
Extrait : A l’instar de Nina, Darren Aronofsky est en quête de perfection. Il est obsédé par sa création et le souci du moindre détail. Chaque élément compte. C’est peut-être le seul défaut véritable que l’on pourrait faire, paradoxalement, au film. Il est trop parfait, trop maîtrisé, trop glacé pour surprendre véritablement.
Mais on ne va quand même pas cracher dans la soupe. C’est du grand cinéma, et assurément l’oeuvre la plus flippante et la plus érotique offerte par le cinéma hollywoodien ces derniers mois.
Cliquez pour lire l’article intégral de Boustoune.
Paul : un article de Nivrae, lumineux et enthousiaste.
Extrait :
Les deux geeks du film sont exceptionnels, Simon Pegg est certes moins puissant que dans Shaun of the dead, un peu à égalité avec Nick Frost pour une fois.
De toute façon Paul leur vole largement la vedette, le petit bonhomme vert est parfaitement bien fait, très réaliste, très humanisé depuis son temps passé sur Terre. La voix de Seth Rogen lui va à merveille !
Cliquez pour lire l’article intégral de Nivrae.
Fighter : un article de Chris, compact mais convaincant.
Extrait :
Fighter est donc un divertissement populaire de haute tenue et une réussite artistique. La figure de Micky est à la fois insaisissable et attachante, pivot un peu mystérieux mais très puissant d'une histoire qui convoque beaucoup d'archétypes américains (success story, importance de la famille, victoire sur les addictions) sans donner l'impression de radoter.
La boxe se révèle une fois de plus très cinégénique. A la fois danse, torture, jeu d'échec, confrontation ultime avec la peur et la douleur, lutte de deux volontés pures, le noble art peut répugner ou séduire mais dans tous les cas il fascine.
Cliquez pour lire l’article intégral de Chris.
Winter’s Bone : un article profond et captivant d’Alexandre, enrichi par de sérieuses références.
Extrait :
Du néoréalisme italien, on retrouve régulièrement un goût pour le document, la véracité d'un portrait de société. En cela, Winter's Bone, énième film au succès galopant à Sundance, se rapproche des modèles de Rossellini et compagnie. Le film hérite clairement de son dispositif, hormis pour l'ancrage temporel. A savoir une plongée dans une Amérique inconnue du grand public, celle des bourrus de campagne du Missouri.
Le monde clos de Winter's Bone apparaît hors du temps, sur un fonctionnement de clans. Là où les néo-réalistes créaient un choc culturel en intégrant un personnage extérieur à un microcosme qu'il ne parvient pas à comprendre, Debra Granik procède autrement. Sa caméra implique plus directement le spectateur.
Cliquez pour lire l’article intégral d’Alexandre Mathis.
Never let me go : un article sensible et enlevé de Phil.
Extrait :
C’est sans avoir l’air que le long métrage de Romanek s’aventure ainsi profondément et intensément dans des questionnements éminemment modernes et fondamentaux de nos sociétés, qui touchent la morale et le devenir de notre humanité propre…
Le film se permet même d’aller bien plus loin à travers ces merveilleux personnages qui courent après le temps qu’il leur reste, essayant autant qu’ils le peuvent de prolonger encore un peu leurs vies en sursis, finalement comme nous tous, tendant inconsciemment à l’immortalité alors que nos jours sont fatalement comptés et que la fin, inéluctable, nous paraîtra toujours trop proche !
Cliquez pour lire l’article intégral de Phil Siné.