Quand je regarde l'écran, l'écran me regarde.
Une chronique de Vance
J’ai rattrapé une grosse partie de mon retard en comics. Ca fait plaisir. D’autant que ça m’a permis de dégager quand même un peu de temps pour Ubik, dans le cadre du traditionnel Défi Philip K. Dick (ah, c’est que Cachou nous mène à la baguette, faut pas croire !).
Sur écran
18 films visionnés en intégralité, soit deux de plus que l’an dernier pour le même mois (record à battre : 25 films au mois de janvier 2009). Entre les séries à visionner et les corrections en retard, le bilan s’avère correct. Seul celui des articles dédiés est nul. On ne peut pas être au four et au moulin. On remarquera un peu plus de films issus des programmes TV : il se trouve que, parfois, à l’heure de choisir dans la DVDthèque, l’un d’entre nous tombe sur un film qui fait tilt (genre « Ah mais tu ne l’as jamais vu, çui-là ! » ou « Wow, ça fait super longtemps ! » ou encore « Tiens, on ne l’a pas acheté ? »).
Détaillons un peu tout ça (les titres en couleurs renvoient à un article publié dans ce présent blog ou dans ceux du Palmarès) dans l’ordre décroissant des moyennes :
Titre |
déjà vu ? |
support |
langue |
note sur 5 |
oui |
blu-ray |
VOST |
4,55 |
|
the Neverending Story |
oui |
blu-ray |
VOST |
4,5 |
Kick-Ass |
non |
cinéma |
VF |
4,35 |
la Main du Diable |
oui |
TV |
VF |
4,2 |
la Leçon de piano |
non |
TV |
VF |
4,15 |
A toute épreuve |
non |
DVD |
VF |
3,85 |
Babel |
non |
TV |
VF |
3,75 |
l'Elite de Brooklyn |
non |
cinéma |
VF |
3,65 |
Thank you for smoking |
non |
TV |
VF |
3,6 |
Basic Instinct |
oui |
DVD |
VOST |
3,5 |
l'Amour c'est mieux à deux |
non |
cinéma |
VF |
3,25 |
Scoop |
non |
DVD |
VOST |
3,05 |
Nikita |
oui |
TV |
VF |
2,85 |
Bodyguard |
non |
DVD |
VOST |
2,75 |
American Pie |
oui |
TV |
VF |
2,6 |
l'Histoire d'Adèle H |
non |
TV |
VF |
2,5 |
Pearl Harbor |
non |
DVD |
VOST |
2,2 |
le Choc des Titans |
non |
cinéma |
VF |
1,5 |
Avatar en blu-ray : OMG ! Lumineux, ébouriffant, visuellement sublime. Peut-être plus beau encore qu’au ciné, même si la 3D apporte indéniablement un plus dans la profondeur et les décors. Evidemment, le recul a tassé un peu mon enthousiasme de la 1e vision, mais ça reste vraiment une grande expérience sur un bon écran (vous ai-je dit que j’ai un bon écran ?).
L’Histoire sans fin : enfin un support qui rend hommage à cet excellent film (le souvenir du DVD était très douloureux). Tendresse et émotions diverses : il n’a pas pris une ride et la musique enlevée de Moroder gomme les imperfections techniques. Et puis, je veux aussi un dragon porte-bonheur !
Kick-Ass : ah, celui-là, il faudra bien que j’en fasse un billet. J’ai beaucoup, beaucoup aimé. Malgré un côté irrésistiblement geek, ça me parle, directement. Et puis Hit Girl, quelle claque ! C’était tout de même trop soft dans les combats, la violence était suggérée alors que les personnages se font proprement rouer de coups (mais n’en portent guère les traces).
La Main du diable : j’adore ce film. Le poids des ans n’a rien ôté à la maestria de Tourneur ni à la classe de l’interprétation de Fresnay. Suggérant l’indicible, dévoilant un Diable aussi inattendu qu’inquiétant, le film réinterprète brillamment le mythe de Faust en y insérant des parties théâtrales extrêmement réussies.
La Leçon de piano : dans la série « mais quel est donc ce film dont tout le monde parle ? », c’était l’occasion, vivement encouragée par Jennifer. Le résultat est : l’étonnement. Là où j’escomptais une romance intense, je tombe sur un drame parfois poignant, brutal et sans concession, dans un cadre presque sordide. Le film est beau pourtant, d’une beauté inattendue qui transparaît dans des plans extrêmement recherchés.
A toute épreuve : avec ce film je termine le cycle John Woo que je m’étais fixé (merci à TWIN qui m’a tout prêté). Le plus déjanté, le plus débridé (la séquence monstrueuse de l’hôpital !), le plus agréable aussi de cette série entamée avec les Syndicats du Crime et poursuivie par the Killer et Une balle dans la tête qui m’ont un poil déçu (la réputation, sans doute).
Babel : brillant, mais parfois trop démonstratif, avec quelques raccords artificiels. L’émotion peine à percer, mais c’est un grand film.
Thank you for smoking : une réputation pas usurpée, mais un film qui manque parfois de tenue. Cynique à souhait et plutôt osé. J’ai bien aimé.
Basic Instinct : je pensais qu’en ôtant la surprise des scènes « sulfureuses », il ne resterait rien. Je me trompais : Douglas est convaincant dans une mise en scène habile même si, justement, racoleuse. Et puis j’aime beaucoup Jeanne Tripplehorn…
L’Amour c’est mieux à deux : plutôt drôle. Cornillac en faux séducteur maladroit et honteux est quand même génial.
Scoop : à part l’excellent Harry dans tous ses états, les Allen d’après 1990 m’avaient déçu (où est le temps de Hannah & ses sœurs, Manhattan ou la Rose pourpre du Caire ?) et j’ai laissé tomber après le calamiteux Tout le monde dit I love you. Mais les derniers jouissent d’une bonne réputation. Encore grâce à TWIN, j’ai pu me frotter à celui-ci. Sympathique, mais un peu ronflant et dénué de portée.
Bodyguard : Jennifer adore, je dois faire gaffe à mes paroles. En fait, ça n’est pas mauvais, et la séquence dans le chalet est assez intense. Ca manque de rythme et de liant, Whitney Houston joue comme une chaussette, mais Costner est solide au poste.
L’Histoire d’Adèle H : un Truffaut qui me manquait. Je suis resté un peu en dehors de cette œuvre hiératique, parsemée de visions oniriques presque surréalistes et traversée par une interprétation surhumaine d’Adjani. Mais il y a cette boulimie d’écrire, ce besoin vital : sans doute le plus fascinant aspect du film.
Pearl Harbor : ça, c’est aussi à cause d’intenses discussions entre TWIN, Jennifer et quelques amis. Alors, grand film romantique ou grand film de guerre ? Ni l’un ni l’autre, mais pas la bousasse annoncée. Ca a le mérite de rester sobre et de proposer quelques moments forts, mais l’émotion ne prend pas (les acteurs sont beaux, mais fades). Quant à la partie finale (là où je m’attendais au générique de fin), elle semble hors-sujet, mais elle m’a tout de même surpris. L’ensemble reste largement en deçà d’un film comme Tora, tora, tora.
C.L.A.P.
Ubik.
Et les comics en retard des deux précédents mois.
‘nuff said. Non mais !